Francfort (awp/afp) - Le groupe bancaire allemand Deutsche Bank, l'un des géants mondiaux du secteur, a fait état mercredi d'une très forte chute de ses bénéfices au deuxième trimestre sous l'effet d'un environnement "difficile" qui a érodé ses recettes.

D'avril à juin, le groupe de Francfort, engagé dans une lourde restructuration, a dégagé un tout petit bénéfice net de 18 millions d'euros contre encore 796 millions à la même période l'an passé, a-t-il annoncé dans un communiqué.

Ce résultat est très inférieur aux 188 millions d'euros attendus par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset pour cette période.

Le bénéfice avant impôts a quant à lui été divisé par trois, à 408 millions d'euros, et le chiffre d'affaires est en repli de 19%, à 7,4 milliards d'euros.

Ces résultats portent la marque d'un "environnement de marché difficile, d'incertitudes macroéconomiques incluant le référendum sur l'appartenance à l'Union européenne au Royaume-Uni, une situation prolongée de taux d'intérêts faibles en Europe" ainsi que le poids de la restructuration en cours, a expliqué Deutsche Bank.

En conséquence, les revenus de son activité de courtage sur les marchés, sa principale division en terme de chiffre d'affaires, ont fondu, tout comme ceux de sa division d'affaires, de ses activités de gestion de fortune et de sa banque de détail.

En parallèle, la cession de ses parts dans la banque chinoise Hua Xia Bank, bouclée durant le deuxième trimestre, une hausse de ses provisions pour faire face à des risques sur crédits et des dépenses de restructuration ont également pesé sur les performances de la banque.

Le patron du groupe, le Britannique John Cryan, s'est toutefois voulu rassurant: "Même si nos résultats montrent que nous sommes engagés dans une restructuration soutenue, nous sommes satisfaits des progrès que nous réalisons", a-t-il affirmé, cité dans ce communiqué.

"Nous avons continué à alléger les risques dans notre bilan financier, à investir dans nos processus et à moderniser nos infrastructures. Pourtant, si l'environnement de marché faible actuel persiste, nous allons avoir besoin d'être plus ambitieux dans les délais et l'intensité de notre restructuration", a ajouté M. Cryan.

afp/ol