Selon une source au fait de la situation, la perquisition était en lien à une pratique connue sous l'appellation d'"aller-retour sur le détachement de coupon" ("dividend stripping", en anglais), qui consistait à acheter une action juste avant l'expiration des droits au dividende puis à la revendre en profitant d'un vide juridique - aujourd'hui comblé - grâce auquel le vendeur et l'acheteur bénéficiaient d'un avantage fiscal sur la plus-value.

Deutsche Bank a confirmé qu'une perquisition avait eu lieu mais s'est refusée à tout commentaire sur les faits concernés.

Un porte-parole de la banque a déclaré qu'aucun salarié n'était mis en cause dans cette affaire.

Un porte-parole du parquet de Francfort a déclaré que des "mesures d'investigation importantes" avaient été mises en oeuvre mais il n'a rien dit sur les motifs de l'enquête.

A la Bourse de Francfort, l'action Deutsche Bank a accru ses pertes après ces informations et elle cédait 3,09% à 27,7150 euros vers 12h40 GMT, la plus forte baisse de l'indice Stoxx 600 du secteur bancaire européen, qui abandonnait 0,46%.

Deutsche Bank, qui a annoncé dimanche la démission surprise de ses deux principaux dirigeants opérationnels, Anshu Jain et Jürgen Fitschen, peine à redorer son image mise à mal par une série de litiges qui lui ont coûté des milliards d'euros d'amendes et d'arrangements.

(Thomas Atkins et Andreas Kröner, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)