New York (awp/afp) - Les autorités américaines ont confirmé mardi un accord prévoyant une amende totale de 7,2 milliards de dollars avec Deutsche Bank pour clôturer leur enquête sur le rôle de la banque allemande dans la crise des "subprime".

Ce dossier fait partie des derniers réglés par l'administration Obama, qui va passer le témoin vendredi à Donald Trump.

Deutsche Bank avait déjà annoncé en décembre être parvenue à un accord de principe avec le département de la Justice américain (DoJ).

Selon le régulateur, 4,1 milliards de dollars de la somme seront versés aux ménages américains lésés, notamment sous la forme de révisions des conditions de prêts.

"Cette résolution tient Deutsche Bank responsable de conduite illégale et de pratiques irresponsables en matières de prêts, qui ont causé un dommage sérieux et durable aux investisseurs et au grand public", a commenté la ministre de la Justice sortante, Loretta Lynch.

Les autorités américaines avaient annoncé en septembre qu'elles réclamaient 14 milliards de dollars à la Deutsche Bank, accusée d'avoir vendu en toute connaissance de cause entre 2006 et 2008 des crédits immobiliers toxiques convertis en produits financiers (RMBS).

L'évocation de cette amende record avait réveillé les craintes à la fois sur la santé du secteur bancaire européen et sur une nouvelle débâcle financière comme celle engendrée en 2008 par la chute de Lehman Brothers.

Dans la même affaire de la vente de titres adossés à des emprunts hypothécaires, le DoJ devrait également confirmer mercredi un accord de 5,28 milliards de dollars avec la banque helvétique Credit Suisse, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.

L'institution avait fait part de ce compromis en décembre mais celui-ci devait encore être confirmé par le régulateur américain.

A l'inverse, la banque britannique Barclays a choisi de contester les accusations du DoJ devant les tribunaux. Un accord n'est toutefois pas exclu.

Quatre grandes banques américaines, JPMorgan Chase, Citigroup, Morgan Stanley et Bank of America ont, elles, accepté de payer un montant cumulé de 40 milliards de dollars pour solder des poursuites liées aux RMBS.

afp/rp