Francfort (awp/afp) - Le nouveau patron de l'opérateur boursier Deutsche Börse, Theodor Weimer, voit de "nombreuses opportunités" de croissance s'offrir à l'entreprise et veut tirer les conséquences d'une année passée catastrophique.

"Une année turbulente est derrière nous", avec la fusion avec la bourse londonienne qui n'a pas marché, a rappelé le patron lundi soir lors de la réception de début d'année au siège de la Börse à Eschborn, à l'ouest de Francfort.

"Des erreurs ont été faites", et "des conséquences seront à tirer", a-t-il prévenu.

Il en veut pour preuve que "la perception sur notre entreprise ne correspond pas (aujourd'hui) à notre force. Nous allons devoir le changer".

En particulier la "gouvernance de l'entreprise" a besoin d'un "ajustement" après avoir été éprouvée autour du projet de fusion avec le LSE, a-t-il soutenu, sans en dire davantage à ce stade.

Durant l'année 2017, outre l'échec au printemps du projet de fusion avec sa rivale LSE, retoqué par la Commission Européenne pour des raisons de concurrence, la Börse a vu son ancien patron, Carsten Kengeter, démissionner à l'automne, emporté par une affaire de délit d'initié dont l'origine date de fin 2015.

La Börse a "une aspiration au leadership", a affirmé son nouvel homme fort, la voyant capable de profiter de son modèle d'activité "que d'autres nous ont copié". Il couvre les opérations de marché et leur compensation, de même que la conservation des titres.

A peine installé dans ses fonctions, l'ex-dirigeant de la banque HypovereinsBank voit une "pluralité d'opportunités de croissance" pour la Börse, dans divers domaines comme la cotation de certificats basés sur des indices, le négoce de devises et de matières premières comme les produits de taux.

Les acquisitions sont aussi "inhérentes à notre modèle d'activité basé sur des gains d'échelle", a-t-il insisté.

Mais quel que soit le partenaire qui serait choisi pour s'agrandir, "le siège et la direction des affaires de la Börse devront rester ici, en Hesse", a-t-il martelé. Une réponse d'emblée aux critiques qui avaient accompagné le projet de fusion de son prédécesseur avec le LSE, qui aurait conduit à partager la gouvernance du groupe avec la cité londonienne.

afp/rp