La fusion entre Deutsche Börse et le London Stock Exchange a été approuvée à hauteur de 99,89% des suffrages exprimés lors de l’assemblée générale organisée par la Bourse britannique. Réagissant à ce vote, Joachim Faber, président de Deutsche Börse, a déclaré qu’il continuait de recommander aux actionnaires de sa société d’apporter leurs titres à l’opération. Ces derniers ont jusqu’au 12 juillet pour le faire alors que le succès du rapprochement est conditionné à l’apport d’au moins 75% des actions de la Bourse allemande.

La victoire du Brexit au référendum a créé de l'incertitude quant à savoir si l'opération se ferait selon les termes initiaux. Chaque actionnaire du LSE doit recevoir 0,4421 action nouvelle par action détenue et chaque actionnaire Deutsche Börse une action nouvelle par titre détenu. Or, ces parités avaient été fixées avant la chute de la livre sterling consécutive aux résultats du référendum. Réagissant à ces derniers, le London Stock Exhange et Deutsche Börse ont pourtant réaffirmé leur engagement ferme à maintenir les termes de la fusion.

Les deux groupes ont rappelé aujourd'hui l'existence d'un comité présidé par le président de Deutsche Börse qui a pour but de faire des recommandations afin que le nouveau groupe réponde à toutes les exigences réglementaires nécessaires à la finalisation de la transaction. Il faudra cependant attendre plusieurs mois pour que les travaux de ce comité soient finalisés.

Cette opération risque en effet d'être confrontée à un autre obstacle : celui de la location du siège social de la future entité, initialement prévue à Londres. Le régulateur financier allemand (Bafin) a récemment jugé "difficilement imaginable" que la Bourse la plus importante de la zone euro soit dirigée depuis un siège se trouvant hors de l'Union européenne.