Rome (awp/afp) - La compagnie britannique à bas coûts easyJet et la compagnie allemande Lufthansa ont toutes deux annoncé lundi avoir soumis des offres pour des parties de la compagnie italienne en difficulté Alitalia.

Alitalia a indiqué qu'elle avait reçu 7 offres au total, sans fournir de précision.

Cette information va décevoir l'Italie, qui souhaite vendre la compagnie en bloc pour éviter des licenciements en masse.

Le groupe Lufthansa a précisé qu'il n'était intéressé que par "des parties" du réseau global de la compagnie italienne ainsi que par des destinations européennes et internes à l'Italie qui lui serviraient à établir une "nouvelle Alitalia".

EasyJet a expliqué être intéressée par "certains actifs d'une Alitalia restructurée", sans donner de détail.

La compagnie a toutefois précisé qu'il n'était pas certain qu'une transaction ait lieu.

La compagnie italienne en difficulté a reçu vendredi un coup de pouce du gouvernement italien qui a indiqué qu'il prolongeait le délai pour sa vente et augmentait de 300 millions le précédent prêt relais.

Le délai limite pour présenter une offre avait été fixé à lundi après-midi. Alitalia a indiqué qu'elle avait reçu "sept enveloppes" avec des propositions et que les responsables concernés "vont maintenant les évaluer".

Les offres de Lufthansa et easyJet n'ont pas donné satisfaction aux syndicats italiens.

"Aujourd'hui était supposée être une journée décisive pour l'avenir d'Alitalia", a déclaré le secrétaire du syndicat UGL Paolo Capone.

"Cependant, comme on pouvait s'y attendre, dans un marché de requins, les offres faites sont des sous-offres qui auront un impact négatif sur l'avenir des salariés" d'Alitalia, a-t-il ajouté.

Alitalia, qui compte 12.500 salariés, se bat contre ses concurrents à bas coûts et accumule les pertes depuis des années. Elle a été placée sous tutelle le 2 mai, sur décision du ministère des Transports, après une demande en ce sens des actionnaires à la suite du rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emploi.

Ryanair avait fait savoir cet été qu'elle allait soumettre une offre pour reprendre 90 avions de la compagnie italienne en difficulté. Mais elle a renoncé fin septembre, donnant la priorité à la résolution de son problème de plannings de pilotes.

afp/rp