Iliad (+10,31% à 172,25 euros) a annoncé lundi soir avoir abandonné son projet de rachat de T-Mobile US. L'opérateur français invoque le refus par Deutsche Telekom, actionnaire à 67% du quatrième opérateur de téléphonie mobile aux Etats-Unis, de son offre améliorée. Le groupe de Xavier Niel avait amélioré, avec « deux fonds de private equity de premier plan et de grandes banques internationales », les termes de sa première proposition, en accroissant de 56,6% à 67% la part du capital visée et en relevant la part payée en numéraire, sans plus de précision.

Le montant total de l'acquisition s'élèverait ainsi à 18 milliards de dollars, selon Aurel.

Le 31 juillet, Iliad avait confirmé son intérêt pour T-Mobile US avec une première offre de 15 milliards de dollars en numéraire pour 56,6% de l'opérateur américain, soit 33 dollars par action. Une offre refusée une semaine plus tard par la maison-mère.

L'abandon de ce projet augmente aujourd'hui les chances d'une participation d'Iliad à la consolidation du secteur français des télécoms, ce qui soutient ses concurrents. Orange progresse ainsi de 2,956% et Bouygues gagne 4,67%.

UBS a relevé de Neutre à Achat sa recommandation sur Iliad, avec un objectif de cours de 207 euros, estimant que le risque lié à un tel projet d'investissement est désormais écarté. Les possibilités de consolidation en France sont à nouveau d'actualité, selon le broker helvète. Ce point de vue, largement partagé par Goldman Sachs, JPMorgan et d'autres analystes, pousse Natixis à repasser à l'Achat et Kepler Cheuvreux à relever de Réduire à Conserver sa recommandation, avec un objectif de cours de 175 euros, contre 160 auparavant.

Le titre pourrait se revaloriser progressivement, après avoir perdu plus 25% depuis la fin du mois de juillet.

(E.B)


Valeurs citées dans l'article : DEUTSCHE TELEKOM, T-Mobile Us Inc, ILIAD, BOUYGUES, ORANGE SA