Le suspens aura été de courte durée : c'est bien EE que convoite BT. L'opérateur britannique, anciennement British Telecom, qui avait confirmé lundi être en pourparlers avec Telefonica pour lui racheter O2, son opérateur de téléphonie mobile au Royaume-Uni, avait alors indiqué qu'il discutait également avec un autre opérateur, sans préciser lequel. Orange et Deutsche Telekom ont vendu la mèche ce mercredi, confirmant s'entretenir avec BT au sujet d'une éventuelle cession de leur joint venture EE (anciennement Evreything Everywhere), comme l'avait dévoilé Reuters.

Les deux partenaires évoquent dans leur communiqué avoir "des discussions exploratoires avec BT", précisant comme c'est l'usage qu'il est "trop tôt pour dire si elles déboucheront à terme sur une transaction".

BT, opérateur historique au Royaume-Uni proposant des offres d'accès à l'Internet fixe à la téléphonie fixe et à la télévision par ADSL, cherche actuellement à faire son entrée sur le segment de la téléphonie mobile. Il a pour cela approché ces derniers jours l'opérateur espagnol Telefonica afin de lui racheter son ancienne filiale et actuellement le deuxième opérateur mobile britannique, O2, dont il a été séparé en 2002 et que Telefonica a acquis en 2005 pour 18 milliards de livres sterling.

Il est aussi visiblement intéressé par EE, la filiale codétenue à part égale par l'opérateur historique français et son homologue allemand. EE est né en juillet 2010 de la fusion des activités des deux partenaires au Royaume-Uni. Il est actuellement le premier opérateur mobile outre-Manche en nombre d'abonnés.

Ce mercredi, Orange recule de 1,12% à 13,675 euros alors que Deutsche Telekom progresse de 0,9% à 13,455 euros. De son côté, BT Group gagne 2,3% à 404,9 pence à Londres.

(E.B)


Valeurs citées dans l'article : DEUTSCHE TELEKOM, ORANGE SA, BT Group plc, TELEFONICA