A l'international, Diageo a pâti de l'offensive du gouvernement chinois sur l'étalage du luxe, d'un ralentissement économique au Brésil et d'une instabilité en Afrique.

Le fabricant du whisky Johnnie Walker et de la vodka Smirnoff a dit jeudi que les ventes nettes avaient augmenté de 2,8% sur une base comparable durant l'exercice annuel clos le 30 juin, avec une croissance de 1,3% en volume.

Le bénéfice par action (BPA), hors exceptionnels, est ressorti à 89,4 pence.

Selon le consensus fourni par le groupe de spiritueux lui-même, les analystes anticipaient une croissance des ventes de 2,8% et un BPA de 88 pence.

Sur une base publiée, les ventes annuelles ont fléchi de 3%, en raison d'effets de change et de la perte d'actifs cédés, dans le vin en particulier.

Diageo a confirmé sa prévision d'une croissance des ventes de l'ordre de 5% durant les trois prochaines années, avec une progression des marges d'un point.

L'année 2016 est pour lui une "année de transition" durant laquelle il s'emploie à refondre son "business model", s'attachant par exemple plus à ce que les grossistes vendent aux détaillants et moins à ce que lui-même vend aux grossistes.

Après avoir étroitement fluctué deux années durant, l'action Diageo a gagné 17% depuis que les Britanniques ont décidé fin juin de quitter l'Union européenne (UE), dopée par la chute de la livre.

Elle gagnait 0,3% en matinée dans une Bourse de Londres qui était pratiquement stable.

Il n'empêche que Diageo souhaitait que Londres reste dans l'Union européenne. "Il est très important pour nous que la Grande-Bretagne continue de bénéficier d'un accès ouvert à l'UE et d'accords commerciaux internationaux favorables", a dit à la presse le directeur financier Kathryn Mikells.

Aux taux actuels, un sterling faible augmenterait le chiffre d'affaires annuel de 1,1 milliard de livres environ et le résultat d'exploitation de 370 millions, a dit Diageo.

(Martinne Geller, Wilfrid Exbrayat pour le service français)