Comme il l'avait annoncé en mai dernier, Direct Energie a révisé à la hausse ses objectifs 2016 de croissance et de rentabilité, visant désormais plus de deux millions de sites clients en portefeuille, un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 milliard d'euros à températures conformes aux normales saisonnières, et un résultat opérationnel courant de l’ordre de 85 millions d'euros à températures conformes aux normales saisonnières.

Par ailleurs, compte tenu des performances commerciales attendues sur l'exercice 2016, le groupe révisera en conséquence ses objectifs de croissance de parc clients à horizon 2018 lors de la publication de ses résultats annuels 2016.

En attendant, Direct Energie a plus que doublé son bénéfice net part du groupe au premier semestre à 52,4 millions d'euros et enregistré une progression de 93% de son résultat opérationnel courant à 43,8 millions, nettement en avance sur les objectifs annuels 2016. Le chiffre d'affaires du groupe énergétique a bondi de son côté de 70,8% à 863,6 millions d'euros. Cette croissance massive s'explique principalement par la dynamique de recrutements sur l'ensemble des segments de consommateurs, et notamment la montée en puissance annoncée des clients Grands Comptes depuis le 1er janvier 2016.

Direct Energie a ainsi recruté 376 000 sites clients en France sur l'ensemble du semestre contre 229 000 sur la même période en 2014. Cela porte le nombre de sites clients en portefeuille en France à 1 826 000 à fin juin contre 1 591 000 à fin décembre 2015.

En complément de cette croissance organique, plusieurs évolutions réglementaires sont intervenues au cours du semestre avec notamment la prolongation pour une durée d'un an à compter d'octobre 2015 du contrat de prestations de services avec Enedis, ainsi que la signature d'un nouveau contrat avec GrdF prévoyant la prise en charge par le distributeur des impayés de part acheminement historiques. Ces évolutions ont généré un impact positif de 31,5 millions d'euros sur la période.

Par ailleurs, les arbitrages retenus dans le cadre d'un projet de réforme du stockage en France, cumulés avec une décision récente de la juridiction administrative, ne permettent plus au groupe de considérer que ses contrats de réservation de capacités de gaz à long terme depuis la Belgique et les Pays-Bas sont indispensables au respect de ses obligations de fournisseur de Gaz en matière de sécurité d'approvisionnement en France. Le groupe a ainsi constitué une provision pour contrats déficitaires de 33 millions d'euros portant sur ses contrats (impact non cash). Les revenus attendus de l'utilisation de ces capacités s'avèrent, sur leur durée résiduelle d'utilisation, inférieurs aux coûts de leur réservation, sans perspective de sortie avant terme.