PARIS, 20 octobre (Reuters) - L'Autorité de la concurrence demande au gouvernement de trouver un nouveau système de fixation du prix auquel EDF facture son énergie nucléaire à ses concurrents.

Depuis 2011, l'énergéticien public doit, pour se conformer aux demandes de l'Union européenne, vendre un quart de sa production nucléaire à ses concurrents en échange de sa position de monopole sur la production.

Un projet de décret sur le prix de l'"Arenh" (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) a été élaboré mais l'Autorité de la concurrence estime qu'il ne s'atelle pas à la nécessaire sortie progressive du mécanisme administré.

"Le projet de décret ne manifeste aucune volonté d'organiser une diminution progressive du plafond de l'Arenh alors qu'un tiers de la période transitoire est déjà écoulé", indique l'Autorité de la concurrence dans un communiqué, recommandant que le nouveau décret soit l'occasion de concrétiser cette évolution progressive.

Elle rappelle à cet égard "l'importance d'une sortie (...) afin de revenir par étapes aux conditions d'approvisionnement d'un marché de gros normal et d'inciter les opérateurs alernatifs à investir dans leurs propres moyens de production d'électricité de base".

Le mécanisme de l'Arenh est critiqué de toutes parts depuis sa mise en place en juillet 2011.

Les concurrents d'EDF, comme Direct Energie, le jugent trop élevé pour pouvoir le concurrencer, tandis que les industriels gros consommateurs d'électricité estiment qu'il nuit à leur compétitivité. (Michel Rose et Pascale Denis, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : DIRECT ENERGIE, EDF