Contrairement aux places européennes, lourdement impactées par la dévaluation du yuan, Wall Street ne lâche rien. Non content de préserver l'équilibre sur la semaine écoulée (comme le Nasdaq), le marché américain s'offre même le luxe de progresser: le Dow Jones prend +0,6% et le 'S&P' +0,7% (ces deux indices grappillant +0,4% vendredi).

Le rebond des 'biotechs' et des 'pharmas' a compensé la chute des producteurs de matières premières, le pétrole faisant figure de principale victime collatérale de l'assouplissement des marges de fluctuations du yuan (le pouvoir d'achat de la Chine étant globalement amputé de -3%).

L'objectif de parité optimale semble avoir été atteint vendredi puisque la Banque populaire de Chine a défendu la zone des 6,385/6,39 contre dollar après un 'creux' inscrit à 6,45 jeudi.

Alors que quelques 'grosses mains' sont intervenues massivement mercredi pour interdire toute consolidation des actions américaines, de façon 'volontariste' et presque ostentatoire, il semble que les chiffres économiques américains n'aient plus qu'une importance anecdotique... sauf à témoigner d'un soudain raffermissement de la croissance, mais c'est tout l'inverse qui se produit depuis le début de l'été.

Les statistiques publiées vendredi -jugées 'neutres'- n'ont donc eu aucun impact: les prix à la production aux Etats-Unis sont ressortis en hausse de +0,2% et de +0,3% hors énergie (après +0,4% en juin).
Le chiffre de la confiance des consommateurs du Michigan s'est avéré conforme aux attentes à 92,9 contre 93,1 en juillet.
L'atonie de la consommation, la stagnation des salaires (écrasante majorité d'embauches à temps partiel et de CDD) et des heures travaillées écartent tout risque inflationniste jusqu'en 2016, estiment les experts.

Parmi les valeurs les plus travaillées vendredi, il y avait J.C. Penney (+5,6%) qui a publié une hausse de ses ventes et réduit sa perte nette par rapport l'été 2014 (le titre était en déconfiture depuis l'automne dernier).
Nordstrom a pris 4,3% grâce à la hausse du chiffre d'affaires et des profits trimestriels.

Le Nasdaq a grappillé +0,25% malgré la chute d'Applied Materials (-2,5%), d'Avago (-1,8%) et surtout de Micron (-4,25%), grâce à une majorité de 'petites hausses', dont celles de +0,4% de Google, de +0,5% d'Intel, de +0,7% d'Apple, puis de +1% de Facebook.

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