Wall Street finit au plus bas du jour, les écarts en clôture sont identiques à ceux affichés à la mi-séance: le repli des indices US a donc été bien contenu.
Comparés à ceux constatés en Europe, ils semblent bien anodins avec -0,51% sur le Dow Jones et -0,91% sur le 'S&P', le Nasdaq lâchant -1,47%... et plus surprenant, le Russel-2000, le baromètre des 'midcaps', dévisse ce soir de -1,9%... alors que le VIX ne se tend que de +4,3%.

Pas de véritable dérapage de Wall Street mais une réaction d'humeur face au renchérissement du Dollar (+1,2% contre Euro à 1,1605... cela commence à 'devenir chaud' pour les exportatrices américaines).
La séance a été marquée par le plongeon collectif des constructeurs de maison individuelles puis par la volatilité assez étourdissante du baril de pétrole qui a pris +9% entre 47 et 51,3$ sur le NYMEX, avant de s'effondrer de -10% vers 46,15$ en clôture.

En ajoutant un repli initial de 48,6 vers 47, le baril a donc fluctué de plus de 20% dans les deux sens en l'espace d'une seule séance (il parfois des mois pour observer de tels écarts).

Les appels de marge sur le WTI ont du faire du dégât... et ce n'est rien à côté de ce que cela a dû couter aux opérateurs qui étaient 'short' sur le Franc suisse, rassurés par le récent engagement du vice-président de la BNS à défendre la parité plancher de 1,2E contre FCH.

Des fortunes vont se faire -mais beaucoup plus se défaire- en ce jeudi qui restera certainement 'historique' avec la décision 'coup de tonnerre' de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner sans mise en garde préalable la préservation du cours plancher de 1,2 qu'elle défendait depuis le 6 septembre 2011.

La Suisse se retrouvait depuis plusieurs mois dans une position intenable avec la certitude de plus en plus ancrée chez les investisseurs que la BCE allait -sous l'intense pression des marché- lancer son programme de rachats de dettes souveraines (ou 'QE') dès le 22 janvier prochain' (avec un objectif d'injection situé entre 650 et 1.000MdsE... ce contre quoi la BNS n'avait aucun moyen de lutter).

Outre le chaos sur le front des changes engendré par cet évènement majeur, les opérateurs n'ont pu se rassurer avec les statistiques américaines du jour: la hausse surprise (+19.000) du nombre d'inscrits hebdomadaires au chômage à 316.000, après 297.000 et contre 290.000 environ attendus par les économistes.

Autre déception : l'indice 'Philly Fed' a décroché de 18 points à 6,3 points ce mois-ci, alors que le marché attendait 19 points en moyenne.

Seul petit rayon de lumière, l'indice 'Empire State' qui mesure l'évolution de l'industrie manufacturière dans l'Etat de New York, a grimpé vers +9,9 points ce mois-ci, contre +5 points prévus par le consensus, après -1,2 point en décembre.

Enfin, après une baisse de 0,2% en novembre, les prix à la production industrielle aux Etats-Unis ont reculé de 0,3% le mois dernier, soit 0,1 point de plus que l'anticipation moyenne du marché, hors énergie, ils ont progressé de +0,3%.
Le 'S&P' a rechuté sous la pression de Best Buy -14%, DR Horton -7,8%, Lennar -7,2%, Pulte Homes -5,4%, Bank of AMerica -5,25%, Seagate -3,6%, JP Morgan -3,2%, Facebook -2,9%, Apple -2,7%, Halliburton -2,6%, eBay -1,9%, Cisco -1,8%.


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