Les indices US ont consolidé à l'horizontal vendredi, à l'issue d'une séance longtemps dominée par les prises de bénéfices après 6% gagnés en 2 séances.

A part le Dow Jones qui s'effrite de -0,07% à 16.643 (malgré les +3,5% de Chevron), les acheteurs sont parvenus à reprendre la main et à pousser les indices larges dans le vert, à l'image du S&P-500 (+0,06%) et du Nasdaq Composite (+0,32%).

En dépit des violentes turbulences du début de la semaine et du pic de volatilité historique de lundi, le 'Dow' a gagné +1,1% sur la semaine écoulée, le S&P +0,9%, et le Nasdaq se détache nettement avec +2,6%.

La fin de semaine a également été marquée par une envolée historique par sa brutalité du baril de pétrole: +17% en 48H se décomposant en une 1ère hausse explosive de +10,4% puis une seconde de +6,5% vers 45,35$.

Cela ressemble beaucoup au contrepied classique survenant lorsqu'un consensus devient trop hégémonique, même si dans le cas du pétrole, les 'fondamentaux' étaient -et restent- du côté des vendeurs.

C'est juste que certaine position à effet de levier deviennent intenables dès lors que l'écart 'adverse' dépasse les capacités de couverture.

Le grand débat au sein des salles de marché vendredi concernait l'inflexion de la stratégie de la FED à la lumière des dernières turbulences boursières liés aux signaux de ralentissement en Chine, sans oublier des signaux clairement déflationnistes qui ressurgissent en Europe dans le sillage de la chute des matières premières.

Parmi les grands argentiers réunis à Jackson Hole (dans Wyoming), le plus écouté -en l'absence de Mario Draghi et Janet Yellen- fut le vice-président de FED, Stanley Fischer: il a affirmé que la FED ' prêtait attention à l'influence des économies étrangères sur celle des Etats-Unis'... mais il a également averti samedi que 'la FED n'attendrait pas que l'inflation atteigne son objectif de 2% pour relever les taux'.

Mr Fischer reste confiant dans la tendance à la reflation... mais l'indice 'PCE', la jauge de l'évolution des prix à la consommation la plus regardée par la FED semble en panne, autour de +0,3% par an (on est même très loin des 1% de la fin du 1er semestre).

D'autres membres de la FED -comme Bill Dudley- qui se sont exprimés cette semaine conviennent qu'une hausse de taux dès septembre n'apparaît plus aussi impérieuse qu'en début d'été.

Parmi les meilleures performances de vendredi, outre les parapétrolières en hausse moyenne de +2,5%, on remarquait Activision (+4,7%), Intel (+2,5%), Tesla (+2,3%), Micron (+1,8%).

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