* Le Dow Jones gagne 1,23, le S&P 500 1,43% et le Nasdaq Composite 1,74%

* En séance, Wall Street a perdu quelque 1,5% après les chiffres de l'emploi

* Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a progressé de 1%, le S&P 500 de 1% et le Nasdaq de 0,5% (Actualisé avec détails)

par Noel Randewich

NEW YORK, 2 octobre (Reuters) - La Bourse de New York a finalement fini en hausse de plus de 1% vendredi, grâce au net rebond du compartiment énergétique et de celui des matières premières, après avoir perdu plus de 1,5% en séance dans la foulée de statistiques -- chiffres de l'emploi en tête -- jugées décevantes.

L'indice Dow Jones a gagné 1,23%, soit 200,36 points, à 16.472,37. Le S&P-500, plus large, a pris 27,54 points, soit 1,43%, à 1.951,36. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 80,69 points (+1,74%) à 4.707,76.

La progression de ce vendredi permet aux trois indices de finir la semaine dans le vert, avec un gain hebdomadaire de 1% pour le Dow Jones et le S&P 500, qui mettent ainsi fin à une série de deux baisses hebdomadaires d'affilée, et une progression de 0,5% pour le Nasdaq.

Les cours du pétrole, également en forte baisse plus tôt dans la séance, progressaient de 1,0% à 2,0% au moment de la clôture de Wall Street, notamment portés par l'annonce d'une cinquième baisse hebdomadaire de suite du nombre de puits forés aux Etats-Unis.

L'or noir, tout comme l'ensemble des matières premières, profitent par ailleurs du repli du dollar face à un panier de devises internationales, le billet vert pâtissant de l'impression des investisseurs que le scénario d'une hausse des taux d'intérêt avant la fin de l'année est remis en cause par les données macro-économiques du jour.

L'indice S&P des valeurs énergétiques a gagné 4,01%, plus forte hausse sectorielle du jour, suivi de l'indice regroupant les valeurs liées aux matières premières (+2,41%).

Les créations d'emploi hors agriculture n'ont atteint que 142.000 en septembre, alors que les économistes interrogés par Reuters en attendaient en moyenne 203.000. Les chiffres de juillet et d'août ont été révisés en baisse et font ressortir 59.000 créations de moins qu'estimé auparavant.

Les commandes à l'industrie ont de leur côté baissé de 1,7% en août contre un recul de 1,2% anticipé par les économistes interrogés par Reuters.

Les inquiétudes relatives à la vigueur de la croissance économique américaine provoquées par ces données ont entraîné une hausse marquée du prix des emprunts du Trésor.

LA SAISON DES RÉSULTATS APPROCHE

"Ce qui peut sortir de ces créations d'emplois inférieures aux attentes, c'est la possibilité de voir la remontée des taux être repoussée jusqu'au premier trimestre 2016", a estimé Jake Dollarhide, directeur général de Longbow Asset Management.

La semaine dernière, la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen avait déclaré s'attendre à ce que la banque centrale américaine relève ses taux d'intérêt cette année, sous réserve que l'inflation reste stable et que l'économie des Etats-Unis reste suffisamment dynamique pour encore faire baisser le taux de chômage.

Les futures sur les "fed funds" suggèrent que le marché juge désormais quasi-nulle la probabilité de voir la Fed relever ses taux en octobre FFV5, selon le programme FedWatch de CME Group.

Le contrat décembre FFZ5, lui, reflète une probabilité estimée d'une hausse de taux d'à peine plus de 27% lors de la réunion de politique monétaire de décembre, contre 44% avant la publication des statistiques mensuelles de l'emploi.

Le titre Chevron, avec une hausse de 4,1% à 81,55 dollars, a affiché la plus forte hausse du Dow Jones, l'action ExxonMobil venant en troisième position avec un gain de 2,46% à 75,88 dollars.

Même si le calendrier de remontée des taux devrait continuer de retenir l'attention des investisseurs, ceux-ci commencent à se préparer à la saison des résultats du troisième trimestre, qui commence la semaine prochaine.

Elle pourrait se traduire par la baisse la plus marquée en six ans des bénéfices des composants du S&P 500. Selon des données Thomson Reuters, les analystes financiers tablent en moyenne sur un repli de 4,2% de ces bénéfices.

"On s'inquiète de voir le ralentissement économique mondial affecter les Etats-Unis, ce n'est pas de bon augure pour les résultats", a déclaré Peter Cardillo, économiste en chef chez Rockwell Global Capital. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)