Wall Street s'est offert une séance en 'V' et clôture exactement là où les opérateurs l'anticipaient depuis ce jeudi matin.

Une hausse de +1% environ était attendue à l'ouverture et les opérateurs n'ont pas été déçus, puis les indices US ont inversé la vapeur dès les 5 premières minutes de cotations avec une rechute du 'S&P' de 1.903 vers 1.874 en l'espace d'une heure... mais un nouveau contrepied s'est alors enclenché, et Wall Street a amorcé une remontée typiquement algorithmique.

Elle s'est traduite par une hausse de 5 heures s'inscrivant dans un canal parfaitement rectiligne qui a ramené les 3 principaux indices à la 'case départ', à contrecourant des places européennes qui finissaient en lourd repli.

Le Dow Jones prend +0,8% (à 16.070) et le Nasdaq reprend +0,86% à 4.508 après avoir testé 4.448Pts (-0,4%) au plus bas vers 16H30

Les chiffres du jour ne sauraient expliquer une telle succession de volte-faces indicielles : le Département américain du Travail a dénombré 278.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 23 janvier, soit un recul de 16.000 par rapport au précédent pointage (chiffre révisé de 293.000).
Les promesses de vente de logements neufs progressent de +0,1% en décembre (soit +4,2% sur 12 mois).
Alors certes, les commandes de biens durables chuté de -5,1% au lieu de -1,5% anticipé (soit une 4ème baisse au cours des cinq derniers mois) mais les marchés n'avaient pas immédiatement sanctionné ce signe de faiblesse de l'activité US lors de la parution.

Le marché semble se partager entre des opérateurs inquiets que la FED n'ait pas formellement écarté le scénario d'un nouveau tour de vis monétaire mi-mars et ceux qui sont convaincus qu'elle tiendra compte du climat boursier et de la volatilité des marché avant de programmer de futures hausses de taux.
En ce qui concerne le pétrole qui a servi de 'driver' depuis des semaines et des mois, il a apparemment cessé de faire office de 'grand attracteur' puisque Wall Street a chuté puis rebondi sans que le baril (+4,6% à 33,8$)ait affiché un comportement similaire sur le NYMEX.

La hausse du baril a dopé Hess +9,5%, Devon +9,4%, Oneok +6,2%, Baker Hugues +5,6%, Cimarex +5,2%, Conoco Philips +5%, Anadarko et Marathon +4,8%, Newfield +4%.
A noter Chute le repli symétrique des conglomérats miniers, avec Freeport Mc Moran -5%, Chesapeake -3,65%.

Le Nasdaq a été largement soutenu par le tandem Facebook (+15,5%) et Amazon (+8,9% avant résultats)... puis par Paypal +8,4%, Alphabet +4,6%, Citrix +4%, Netflix +3,6%... et Microsoft +1,6% (avant résultats).

De nombreux écarts à la baisse démontrent que le panorama est contrasté: EBay -12,5%, Incyte -9,6%, Biomarin -9%, Malinkrodc -8,5%, Qualcomm -8,3%, Micron -5,6%, Endo -5%, Regeneron -4,4%, Alexion -3,7%, Yahoo -3,15%.

Il est clair que l'envolée de Facebook et Amazon a fait la différence... mais tel n'aurait pas été le cas si les trimestriels d'Amazon étaient sortis avant la clôture: en effet le géant de la distribution 'on line' a déçu avec un profit de 1$ par titre contre 1,5$ anticipé.
Même le chiffre d'affaire rate -de peu- le consensus... et la sanction, c'est une rechute de -12% en 'after hour'.

Scénario inverse avec une envolée de +7,5% en 'after hours' avec l'annonce d'un profit de 78 cents par titre contre 71 estimé et un chiffre d'affaire de 23,8Mds$ (contre 25,7Mds$ anticipé... mais le marché ne sanctionne pas car Microsoft annonce une hausse de 5% de l'activité 'cloud' à 6,3Mds$).

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