BAGDAD, 23 novembre (Reuters) - Des soldats irakiens appuyés par des miliciens chiites et des peshmerga ont attaqué dimanche deux localités contrôlées par des combattants de l'Etat islamique, cherchant ainsi à dégager le principal axe de la communication entre la capitale et la frontière iranienne.

Des officiers peshmerga et de l'armée ont déclaré être entrés dans la ville de Jalaoula, à 115 km au nord-est de Bagdad, que les forces irakiennes cherchent à reconquérir depuis août.

Dix soldats, combattants pershmerga et miliciens ont trouvé la mort dans les combats de dimanche, a-t-on appris de source médicale. Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat du côté de l'Etat islamique

Selon un haut responsable peshmerga, la présence des combattants islamistes menace les villes de Kalar et Khanakine ainsi que les barrages et gisements pétroliers alentours.

Soutenue par des frappes aériennes de la coalition emmenée par les Etats-Unis, l'armée irakienne cherche à repousser l'Etat islamique qui occupe un vaste territoire à cheval sur la Syrie et l'Irak.

La semaine dernière, l'armée irakienne a repris le contrôle de la raffinerie de Baïdji, la plus importante d'Irak, après plusieurs mois de siège, mais la poussée de l'Etat islamique se poursuit dans la province occidentale d'Anbar qui partage ses frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.

Les djihadistes continuent d'ailleurs de se battre à Ramadi, la capitale de cette province, où quelques bâtiments sont encore sous le contrôle de l'armée.

S'ils ne sont pas encore entrés dans la capitale irakienne, les combattants de l'Etat islamique contrôlent une série de villes situées à proximité de Bagdad et ils ont revendiqué plusieurs bombardement visant des quartiers chiites.

Dimanche, l'explosion d'une voiture piégée a fait cinq morts à Youssoufia, une ville à majorité chiite située à 30 kilomètres au sud-est de Bagdad. (Saif Hameed à Bagdad et Isabel Coles à Arbil,; Nicolas Delame pour le service français)