ATHENES - Les Grecs ont voté tout au long de la journée pour ou contre le plan de sauvetage "argent frais contre réformes" proposé par leurs créanciers, un référendum à l'issue incertaine qui pourrait ouvrir la voie à une sortie du pays de la zone euro, après cinq années d'austérité.

Les enquêtes d'opinion n'ont pas permis de dégager une tendance claire avant ce scrutin qui est observé dans toutes les capitales occidentales.

Les Grecs apparaissent divisés entre les partisans du "non" prôné par le Premier ministre Alexis Tsipras, qui appelle à refuser le plan des créanciers, qu'il qualifie d'"humiliation", et les défenseurs du "oui", convaincus qu'un "Grexit" - une sortie de la Grèce de la zone euro - serait pire que la poursuite d'un programme de rigueur budgétaire.

Pour les créanciers et les partenaires européens, une victoire du "non" ouvrirait la voie à une sortie de la Grèce de la zone euro et à une onde de choc sur les marchés financiers.

AIX-EN-PROVENCE, Bouches-du-Rhône - Le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, a estimé dimanche qu'il faudrait trouver un compromis pour la Grèce quelle que soit l'issue du référendum et ne pas se réfugier derrière l'action de la Banque centrale européenne (BCE).

"Même si le non grec devait l'emporter, notre responsabilité dès demain ce sera de ne pas faire le traité de Versailles de la zone euro", a jugé Emmanuel Macron en évoquant le texte signé après la Première Guerre mondiale et qui détermina les sanctions prises par les alliés contre l'Allemagne, souvent accusé d'avoir ouvert la voie à la montée du nazisme en précipitant l'Allemagne dans la crise économique.

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VIENNE - Le chef de la diplomatie américaine a estimé aujourd'hui, à l'issue d'un nouvel entretien avec son homologue iranien à Vienne, que les négociations sur le nucléaire iranien étaient à la croisée des chemins et qu'il appartenait aux participants de démontrer qu'un accord est possible.

John Kerry et Mohammad Javad Zarif se sont entretenus pour le sixième jour consécutif dans la capitale autrichienne, à deux jours de la date butoir que les grandes puissances et Téhéran se sont fixés pour la conclusion d'un accord définitif.

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CITE DU VATICAN - Le pape François se rend aujourd'hui en Amérique du Sud, pour une visite au cours de laquelle il devrait à nouveau porter son message en faveur de la défense des défavorisés et appeler à la protection de l'environnement, un thème au centre de son encyclique "Laudata Si" publiée mi-juin.

François est attendu en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, trois Etats qui comptent parmi les plus pauvres de la région mais où les populations sont très majoritairement catholiques, entre 82 et 93% des habitants s'y revendiquant de cette confession. En revanche, le souverain pontife ne fera pas escale dans son Argentine natale.

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AMMAN - L'armée syrienne et les combattants chiites du Hezbollah libanais sont entrés aujourd'hui dans Zabadani tenue par les rebelles, au deuxième jour d'une offensive de grande ampleur visant à reprendre cette ville stratégique proche de l'autoroute reliant Damas à Beyrouth. Zabadani est l'un des derniers bastions de la rébellion sunnite le long de la frontière avec le Liban. La ville se situe sur ce qui était, avant le déclenchement du conflit syrien en 2011, un important axe d'approvisionnement en armes du Hezbollah par la Syrie.

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BAGDAD - Les combattants de l'organisation Etat islamique ont lancé hier soir un nouvel assaut contre la ville de Baïdji, au nord de Bagdad, contraignant les forces gouvernementales à reculer, a-t-on appris aujourd'hui de sources militaires et municipales. Baïdji et sa raffinerie, la plus grande du pays, sont un champ de bataille depuis que les djihadistes se sont emparés de la ville en juin 2014.

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SANAA - Des frappes aériennes de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite ont tué une trentaine de civils sur un marché du nord du Yémen, rapporte aujourd'hui l'agence de presse des Houthis, alors que le médiateur des Nations unies est attendu à Sanaa pour des négociations avec les miliciens chiites en vue d'une trêve.

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LE PONTET, Vaucluse - Marion Maréchal-Le Pen a convoqué aujourd'hui les antiennes du Front national, à commencer par l'immigration, pour le lancement de sa campagne pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), où elle espère s'imposer en décembre.

La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, adoubée par son grand-père et qui avait un temps craint que l'hostilité entre ce dernier et Marine Le Pen vienne perturber sa candidature, a ouvert, a tenu son premier meeting dans son fief du Vaucluse.

La députée du département avait réuni environ 2.000 personnes à l'hippodrome du Pontet, près d'Avignon, où le FN Joris Hébrard a été élu maire au premier tour en mai dernier avec 59,43% des voix lors d'une élection partielle, après l'invalidation de sa victoire en mars 2014.

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PARIS - L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a décidé d'inscrire au patrimoine mondial les "climats" du vignoble de Bourgogne et les coteaux, maisons et caves de Champagne, autre région viticole française. La décision a été prise dans le cadre de la 39e session du Comité du patrimoine mondial, réuni du 28 juin au 8 juillet à Bonn, en Allemagne, et annoncée dans la foulée par l'Unesco.

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BERLIN - Sepp Blatter, le président de la Fifa, déclare à un journal allemand que les anciens président français, Nicolas Sarkozy, et allemand, Christian Wulff, ont exercé des pressions politiques pour favoriser l'attribution de la Coupe du monde de football 2018 à la Russie et 2022 au Qatar.

Dans l'entretien que publie aujourd'hui le Welt am Sonntag, Sepp Blatter, poussé à la démission par des scandales de corruption après sa réélection à la tête de la Fédération internationale il y a un mois, estime que chacun doit "assumer ses responsabilités". "Avant l'attribution de la Coupe du monde à la Russie et au Qatar, il y a eu deux interventions politiques. M. Sarkozy et M. Wulff ont essayé d'influencer le vote de leurs représentants. Et nous avons aujourd'hui une Coupe du monde au Qatar. Ceux qui ont pris cette décision devrait aussi en assumer la responsabilité", déclare-t-il.

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SHANGHAI - La semaine à venir pourrait être décisive pour les marchés boursiers chinois après la série de mesures sans précédent adoptées ces derniers jours pour tenter d'endiguer la chute des cours, qui menace de déstabiliser la deuxième économie mondiale. Le gouvernement attend l'ouverture des Bourses de Shanghai et Shenzhen, demain matin, pour voir si ces mesures suffiront à interrompre un mouvement qui les a fait chuter de 30% en trois semaines, ou si les investisseurs individuels qui ont emprunté en masse pour spéculer sur les actions continueront de vendre.