Zurich (awp) - DKSH est parvenu à augmenter ses ventes au premier semestre, notamment dans la division des biens de consommation, une première depuis trois ans. Le spécialiste zurichois des services de marketing et de distribution compte intensifier son soutien aux marques asiatiques dans le cadre de l'expansion du marché sur ce continent.

Le facilitateur de distribution a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 5,67 milliards de francs suisses, en hausse de 7,4% sur un an (+4,3% à taux de change constant), porté par toutes ses unités. Il a pu dégager un bénéfice net de 97,5 millions, en progression de 4,5% (+0,4% à taux de change constant), a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

Le groupe a d'une part pu profiter d'effets de change. D'autre part, le bénéfice au premier semestre 2017 avait été influencé positivement à hauteur de 6,8 millions de francs suisses par la vente d'un centre de distribution.

Au niveau opérationnel, le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) s'est affiché à 139,5 millions de francs suisses, en progression de 0,5% (-3% à taux de change constant). En termes organiques - c'est-à-dire sans tenir compte des effets de change et acquisitions -, la croissance a atteint 3,7%, en deçà des attentes des analystes consultés par AWP, fixées en moyenne à 4,4%. Pour le reste, les résultats sont globalement en ligne avec leurs projections.

L'accélération dans les biens de consommation a été contrebalancée par un ralentissement dans le secteur de la santé, observe Vontobel. La ZKB relève, elle, qu'il s'agit de la plus faible croissance des ventes dans ce domaine depuis l'introduction en Bourse du groupe.

Changements dans les biens de consommation

Le chiffre d'affaires du segment des biens de consommation a grimpé de 9,4% à 1,92 milliard de francs suisses, porté par la concentration sur le marché asiatique. Toutefois, ce rebond a eu lieu au prix d'investissements et initiatives qui ont pesé sur le résultat, a souligné le directeur général Stefan Butz. La rentabilité opérationnelle a ainsi fondu d'un quart (-25,1% à 34,1 millions de francs suisses).

Le suivi des clients clés a été renforcé, visant en particulier les marques asiatiques. Celles-ci sont certes encore souvent petites en termes de volume, mais recèlent un grand potentiel, répondant bien aux goûts locaux, a expliqué Stefan Butz aux médias.

L'entreprise a en outre agrandi son réseau de distribution, renforcé le commerce en ligne et développé ses affaires sur le marché indonésien.

Maurice Lacroix vise l'équilibre

Les produits de santé, la plus grande division du groupe, ont pour leur part généré des revenus de près de 3,1 milliards de francs suisses, en hausse de 6,7%. Progressant avant tout dans le Sud-Est asiatique, la demande est demeurée stable au nord du continent. La situation s'est aussi améliorée en Thaïlande. L'Ebit a progressé de 4,9% à 79,7 millions.

La distribution de matériaux spéciaux a rapporté 475,7 millions de francs suisses, soit 5,8% de plus qu'un an auparavant, pour un résultat opérationnel de 39,7 millions (+6,1%). Les produits technologiques ont généré 192,1 millions, en hausse de 3,3, l'Ebit décollant dans ce secteur de 52,6% à 8,7 millions.

Stefan Butz s'est également arrêté sur l'entreprise horlogère franc-montagnarde Maurice Lacroix, propriété du groupe zurichois. La marque basée à Saignelégier n'appartient certes pas au coeur de métier de DKSH, mais aucune pression ne pousse à la vendre rapidement à un prix inférieur à sa valeur.

Il y a des signaux positifs au niveau de la demande pour la nouvelle collection et les chiffres de vente augmentent, a affirmé le directeur général, se montrant confiant sur le fait que la firme jurassienne atteigne l'équilibre en 2018 sur une base mensuelle.

La direction prévoit pour l'ensemble de l'année un chiffre d'affaires à nouveau en hausse. Les tendances de croissance à long terme sont intactes, selon M. Butz. Et de mentionner la classe moyenne qui augmente en Asie, le commerce accru dans l'espace intra-asiatique ou la tendance à l'externalisation.

Le résultat opérationnel devrait être stable, en raison des investissements et initiatives dans la division des biens de consommation ainsi que du transfert de ses activités santé en Chine à l'américain Warburg Pincus pour 100 millions de francs suisses, annoncé mardi.

A la Bourse, l'action DKSH a fini sur un gain de 2,3% à 71,95 francs suisses, dans un SPI en hausse de 1,3%.

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