ISTANBUL, 21 mai (Reuters) - Le conglomérat turc Dogan Holding a annoncé jeudi qu'une de ses filiales avait présenté une offre non contraignante pour le rachat de l'activité de distribution de carburant de Total en Turquie.

Des sources proches du dossier avaient indiqué à Reuters le mois dernier que Total cherchait à céder cette activité et avait mandaté dans ce but la Société générale.

Les prix des carburants en Turquie sont plus élevés que dans la plupart des pays d'Europe mais le poids de la fiscalité et de la réglementation limite la rentabilité de cette activité, d'autant que le marché compte quelque 70 acteurs différents.

Créée en 1992, la filiale turque de Total emploie indirectement environ 10.000 personnes et exploite quelque 440 stations-service, un parc relativement réduit par rapport aux 2.200 stations du numéro un du marché, Petrol Ofisi, propriété de l'autrichien OMV.

Total ne détient que 5% du marché turc de la distribution de carburants, évalué à 80 milliards de livres (27 milliards d'euros) selon les statistiques de l'autorité de tutelle du secteur, l'EPDK, ce qui place Total au sixième rang.

LICENCE D'EXPLORATION DE GAZ DE SCHISTE AU DANEMARK

Par ailleurs, Total est en négociation avec les autorités de régulation du Danemark en vue de rendre l'une de ses deux licences d'exploration de gaz de schiste dans le pays, a annoncé jeudi l'Agence danoise de l'Energie.

Le site d'information danois Finans, qui cite une source bien placée, a rapporté que Total avait décidé que le gisement ne contenait pas suffisamment d'hydrocarbures pour poursuivre l'exploration. Total a dit que le groupe était en négociation pour renoncer à sa licence, sans donner plus de précisions.

La compagnie pétrolière a commencé le forage ce mois-ci sur son autre permis d'exploration de gaz de schiste, dans la péninsule du Jutland, dans l'ouest du Danemark. La licence que Total veut rendre est dans l'est du pays, au nord de Copenhague.

Total a déjà récemment renoncé a la prospection de gaz de schiste en Pologne. Le groupe faisait l'objet de mouvements de contestation contre ses projets au Danemark et est soumis à une interdiction de la fracturation hydraulique en France.

Les régulateurs danois ont imposé un bref arrêt des forages de Total dans l'ouest du pays, au lendemain de leur démarrage, estimant qu'il y avait eu infraction du droit de l'environnement. (Asli Kandemir et Ayla Jean YackleyJuliette, Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Total, Dogan Sirketler Grubu Holding AS, OMV AG