(Actualisé avec réaction de Family Dollar, cours des actions)

2 septembre (Reuters) - Dollar General, numéro un des distributeurs discount aux Etats-Unis, a annoncé mardi avoir relevé son offre sur son concurrent Family Dollar et n'a pas d'exclu d'avoir recours à une OPA hostile et d'en appeler directement aux actionnaires en cas de nouveau refus.

Dollar General propose désormais 80 dollars par action, soit 9,1 milliards de dollars, et non plus 8,95 milliards de dollars (78,50 dollars/action).

Il s'engage en outre à verser une indemnité de rupture de 500 millions de dollars si l'affaire capotait pour des raisons de concurrence, le risque invoqué par Family Dollar pour rejeter sa précédente proposition.

Family Dollar avait alors exprimé sa préférence pour l'offre de Dollar Tree, qui lui propose 8,5 milliards de dollars en numéraire et en actions.

Family Dollar a fait savoir mardi que son conseil d'administration étudierait la nouvelle proposition de Dollar General mais souhaitait toujours s'allier à Dollar Tree.

L'action Family Dollar était en hausse de près de 0,46% vers 16h40 GMT à Wall Street, à 80,20 dollars, soit légèrement au-dessus du prix de la nouvelle offre de Dollar General, dont le titre prenait 0,6%. L'action Dollar Tree avançait de 1%.

Dollar General a prévenu que si le conseil d'administration de Family Dollar rejetait à nouveau sa proposition, il envisageait de la soumettre directement aux actionnaires de sa cible.

"Dans le cas où vous refuseriez de vous engager à nos côtés concernant notre nouvelle proposition, nous envisagerons de soumettre notre proposition convaincante et supérieure directement à vos actionnaires", souligne le directeur général de Dollar General Rick Dreiling dans une lettre adressée au conseil d'administration de Family Dollar.

Dollar General a également déclaré qu'il proposait de vendre jusqu'à 1.500 magasins, au lieu des 700 précédemment annoncés, si la Commission fédérale du commerce (FTC) l'exigeait pour approuver la fusion

La bataille pour Family Dollar intervient à un moment où les distributeurs discount se débattent avec des marges en croissance minimale ou nulle, les consommateurs à petit budget se laissant de plus en plus séduire par les distributeurs traditionnels comme Wal-Mart et Target. (Sruthi Ramakrishnan à Bangalore; Juliette Rouillon et Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)