Le conseil d'administration de l'électricien français a confirmé mardi son feu vert au lancement du projet.

Les administrateurs d'EDF avaient pris le 28 juillet dernier la décision finale d'investissement dans ce projet de 18 milliards de livres sterling (environ 21 milliards d'euros) et la Première ministre britannique, Theresa May, a donné son aval le 15 septembre.

Réuni ce mardi à la suite de cette décision britannique, le conseil d'administration d'EDF a "en conséquence constaté que (le contrat) peut être signé dans les conditions prévues le 28 juillet", écrit le groupe français dans un communiqué.

Une source a déclaré à Reuters que le conseil avait approuvé la décision d'investissement par dix voix pour et sept contre, soit les mêmes proportions qu'en juillet.

Le 15 septembre, le gouvernement britannique a assorti son accord de nouvelles conditions qui lui permettent notamment d'intervenir en cas de vente de la participation de contrôle d'EDF.

Dans son communiqué publié mardi, EDF souligne que le conseil d'administration a autorisé le PDG Jean-Bernard Lévy "à formaliser vis-à-vis du gouvernement britannique l’engagement de ne pas céder le contrôle de (la société dirigeant le projet Hinkley Point) pendant la période de construction sans l'accord du gouvernement britannique".

Une partie des syndicats d'EDF avaient demandé le report de ce projet en estimant qu'il mettait en péril les finances de l'entreprise. Cette décision d'investissement fait l'objet d'une procédure judiciaire engagée par cinq administrateurs salariés.

(Geert de Clercq avec Benjamin Mallet; Gilles Guillaume pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)