EDF cède 2,4% à 8,806 euros, les investisseurs ne sont guère impressionnés par le développement du groupe dans l'énergie renouvelable aux Etats-Unis. Face au risque que Donald Trump prenne des mesures défavorables aux énergies vertes, EDF Energies Nouvelles, la filiale française spécialisée de l'électricien français, a accéléré ses investissements en fin d'année 2016. L'objectif : bénéficier intégralement des soutiens fiscaux actuels, essentiellement en achetant des équipements et des matériaux.

Ainsi, EDF EN a annoncé ce matin les mises en service de quatre parcs éoliens aux Etats-Unis, d'une capacité installée cumulée de plus de 708 MW. Par ailleurs, le groupe a accéléré dans le solaire en Amérique du Nord en 2016 avec notamment un nouveau projet aux Etats-Unis de 150 MWac.

La filiale d'EDF a enfin sécurisé aux Etats-Unis des projets représentant une capacité cumulée de 3 gigawatts (GW), dont 1,3 GW en carnet de commandes et 1,7 GW en fin de développement, principalement dans l'éolien. Cela contribue à la stratégie d'EDF, CAP 2030, visant à doubler ses capacités renouvelables d'ici 2030.

Lors d'une conférence de presse couverte par Reuters, le directeur général d'EDF EN, Antoine Cahuzac, a reconnu que l'activité était soutenue par la politique fiscale américaine, valable jusqu'en 2020.

Le dirigeant s'est montré confiant sur l'avenir du secteur aux Etats-Unis malgré l'élection de l'homme d'affaires qui a estimé pendant la campagne électorale que le réchauffement climatique était un canular. Selon lui, la profession dans son ensemble n'anticipe pas de changement rétroactif en matière de soutien fiscal aux énergies renouvelables.