"Nous ne relèverons pas notre offre. C'est notre dernière proposition, la meilleure et la dernière", a déclaré Pekka Lundmark. Fortum a annoncé mardi que sa proposition courait jusqu'au 16 janvier.

Fortum s'est dit prêt à payer 22 euros par action pour reprendre les 46,7% d'E.ON dans Uniper, soit un prix de 3,76 milliards d'euros qui valorise le groupe dans son ensemble à 8,05 milliards d'euros hors dette. Il a conclu avec E.ON un accord préliminaire en septembre.

Si E.ON ne donne pas suite d'ici le 11 janvier, il pourrait devoir verser une compensation pouvant atteindre 1,5 milliard d'euros à Fortum, a indiqué Fortum, suggérant qu'une offre concurrente devrait être nettement supérieure à 22 euros l'action pour modifier la position d'E.ON.

Selon la réglementation boursière allemande, Fortum serait tenu, après le rachat des parts d'E.ON, de lancer une offre sur le solde d'Uniper.

Le président du directoire d'Uniper, Klaus Schäfer, qui est opposé à cette offre, a dit que son groupe l'examinerait attentivement et se prononcerait d'ici les deux prochaines semaines.

Uniper craint que Fortum le scinde en raison de stratégies différentes, ce que Pekka Lundmark a démenti.

Uniper a par ailleurs fait état mardi d'un résultat avant intérêts et impôts (Ebit) sur neuf mois de 952 millions d'euros, en baisse de 24% par rapport au résultat d'il y a un an qui avait été gonflé par un versement exceptionnel de Gazprom.

(Christoph Steitz, Juliette Rouillon pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Fortum Oyj, E.ON, Gazprom PAO, Uniper SE