Londres (awp/afp) - La compagnie aérienne à bas coût britannique EasyJet va reprendre pour 40 millions d'euros 25 Airbus A320 d'Air Berlin, sur l'aéroport berlinois de Tegel, et les liaisons court-courrier correspondantes, a-t-elle annoncé samedi dans un communiqué.

Cette annonce a été faite juste après le dernier vol programmé de la compagnie allemande, sur ce même aéroport de Berlin-Tegel, après 39 ans d'activité.

Parallèlement à l'achat de ces 25 appareils en leasing, EasyJet va lancer une campagne de recrutement pour 1.000 des 8.000 pilotes ou membres d'équipage de la compagnie allemande, en faillite depuis le retrait de son actionnaire principal, la compagnie des Emirats arabes unis Etihad. Ceux-ci seront recrutés sous contrats allemands, a précisé le communiqué d'EasyJet.

Le coût de cette acquisition, qui devrait être conclue en décembre, ne comprend pas les éventuels coûts de démarrage et de transition, a souligné le communiqué.

Avec les vols qu'elle assure déjà depuis l'aéroport de Berlin-Schönefeld, EasyJet va devenir "la principale compagnie aérienne à Berlin", plaide le communiqué.

Le planning de vol de la compagnie britannique depuis et vers Tegel sera réduit au cours de l'hiver, mais EasyJet devrait fonctionner à pleine charge sur cet aéroport à compter de l'été 2018.

Le 12 octobre, la compagnie aérienne allemande Lufthansa avait annoncé de son côté l'acquisition de 81 des 144 appareils d'Air Berlin, son ex-concurrent en déconfiture, et d'un tiers de son personnel.

Le montant de ce chèque n'avait pas été mentionné, mais la presse allemande avait évoqué un plan d'investissement total de 1,5 milliard d'euros de la part de Lufthansa dans ce dossier.

Air Berlin, deuxième compagnie allemande derrière Lufthansa, avait transporté un demi-milliard de passagers en Europe depuis ses débuts. Très appréciée pour son service et ses destinations de vacances, Air Berlin a succombé à ses problèmes financiers.

La perte de 2016 (782 millions d'euros) a achevé de convaincre son principale actionnaire, Etihad, de mettre un terme aux injections d'argent frais qui permettaient à la compagnie de continuer à voler.

afp/rp