Edenred cède 0,65% à 22,95 euros, emporté par la vague vendeuse qui déferle sur le marché parisien et par les prises de bénéfices : au cours des cinq dernières séances, le titre a gagné plus de 3%. L'action du spécialiste des services prépayés pour les salariés ne bénéficie donc pas du ton plutôt confiant adopté par Oddo et Berenberg en prévision de la publication des résultats semestriels le 25 juillet.

Les deux bureaux d'études tablent sur un chiffre d'affaires semestriel compris entre 662 et 669 millions d'euros respectivement, soutenu par l'impact positif de l'acquisition d'UTA et les changes.

Oddo et Berenberg s'accordent aussi à prévoir un ralentissement de l'activité sur le seul deuxième trimestre - Oddo vise une croissance organique de 8,2% et Berenberg de 5,7% sur cette période après +10% au premier trimestre - lié à un effet calendaire défavorable et à des difficultés persistantes au Brésil. En revanche, Edenred devrait faire état d'une activité toujours soutenue en Europe.

En termes de rentabilité sur le semestre, Edenred pourrait atteindre une marge d'Ebit de 30,5% pour Berenberg et de 31,4% pour Oddo. Le consensus est à 30,9%.

En termes de perspectives, les analystes s'attendent à ce qu'Edenred confirme les objectifs de son plan 2020 : une croissance annuelle de son chiffre d'affaires opérationnelle de plus de 7% et une hausse de son bénéfice opérationnel (Ebit) de plus de 9%. Oddo continue à considérer ses prévisions prudentes "même si Edenred devra certainement investir pour développer sa nouvelle business unit "Corporate Payments"".