Le PDG d'EDF, Henri Proglio, a vertement critique le système d'économies mixtes (SEM) à majorité publique, envisagé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique pour les barrages hydroélectriques. Ce système, prévu pour les barrages hydrauliques dont la concession expire, trouve son inspiration au sein de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) détenue à 50,1% par la Caisse des Dépôts et consignations et des collectivités locales, et à 49,9% par GDF Suez.


Ce dispositif doit permettre à l'Etat de garder un contrôle public sur les barrages et répondre aux exigences de mise en concurrence de l'Europe.

Le PDG d'EDF s'est montré totalement opposé à ce procédé, déclarant lors d'une audition à l'Assemblée nationale "qu'un mauvais système avec un pourcentage, ça peut être n'importe quoi, ça restera mauvais". Henri Proglio a ajouté que « s'il n'y avait pas d'opérateur en charge, cela devenait plus impertinent encore ».

La mise en concurrence des barrages était une promesse de la majorité précédente, qui avait annoncé en 2010 le lancement d'ici 2015 d'appels d'offres pour dix barrages d'une capacité totale de 5 300 mégawatts