PARIS, 21 juillet (Reuters) - EDF et le consortium Exeltium, regroupant les industriels français "électro-intensifs", ont signé un protocole d'accord pour aménager leur contrat de fourniture d'électricité en tenant compte de l'évolution des prix du marché.

Le protocole, qui vise une plus grande flexibilité, prévoit dans un premier temps une baisse du prix, puis dans un deuxième temps, une augmentation possible en fonction de l'évolution du prix de marché de l'électricité, précise EDF lundi dans un communiqué.

La mise en oeuvre de la première séquence de l'accord sera rétroactive 1er janvier.

"C'est une solution équilibrée qui consiste à court terme en une baisse, avec possibilité au bout cinq ans d'augmenter les prix, si les prix montent sur le marché", a salué le président du groupement Exeltium, Jean-Pierre Roncato, lors de la signature du contrat au ministère de l'Economie.

Ce prix d'achat reste confidentiel mais "le contrat à court terme remet le contrat Exeltium dans le marché", aujourd'hui situé entre 42 et 43 euros par megawattheure, a-t-il ajouté.

Le PDG d'EDF, Henri Proglio, a souligné que la philosophie du contrat signé en 2010, visant à garantir une stabilité des prix d'approvisonnement dans la durée était maintenue. Il a ajouté qu'EDF souhaitait par cet accord participer à la compétitivité de l'industrie française, alors que les prix du marché ont sensiblement baissé depuis 2010.

Le consortium Exeltium regroupe depuis 2008 vingt-sept sociétés industrielles électro-intensives réparties sur une centaine de sites en France.

L'électricité peut représenter jusqu'à 50% des coûts de production des électro-intensifs, qui regroupent notamment les industries de l'aluminium, de la chimie et du papier. (Noëlle Mennella et Yann Le Guernigou, édité par Marion Douet et Jean-Baptiste Vey)