EDF a annoncé vendredi dernier avoir signé avec China Datang Corporation un accord prévoyant la participation de 49% de l'énergéticien français dans Datang International Fuzhou Power Generation Company Ltd. La valeur de cette participation n'a pas été précisée. Cette co-entreprise construira et exploitera une centrale ultra-supercritique au charbon de deux unités de 1 000 mégawatts (MW) chacune, dont la construction vient d'être lancée sur le site de Fuzhou, dans la province du Jiangxi, au Sud-Est de la Chine.

Avec une mise en service prévue en 2016, Fuzhou sera la première centrale charbon de type ultra-supercritique exploitée par l'électricien français.

Selon EDF, cette technologie garantit un rendement élevé (43% contre 35% pour une centrale à charbon conventionnelle) ainsi qu'un impact moindre sur l'environnement: 800g/kilowattheure (KWh) d'émissions de CO2 et 100mg/Nm3 d'émissions d'Oxyde d'azote (NOx) et d'Oxyde de souffre (SOx), au lieu de respectivement 900 g/kWh de CO2, 720 mg/Nm3 de NOx et 1300 mg/Nm3 de SOx pour une centrale charbon "classique" sans traitement de fumées.

La Chine, dont 75% de l'électricité est produite à partir de centrales thermiques au charbon, se trouve en effet à la pointe de cette technologie, indispensable pour répondre aux besoins énergétiques chinois tout en limitant l'impact sur l'environnement par la réduction des émissions polluantes. Cet accord permet à EDF une large implication dans le processus industriel de construction et d'exploitation de la future centrale. Le Groupe sera ainsi en mesure de renforcer ses compétences d'ingénierie et d'exploitant thermique, et d'établir de nouvelles synergies industrielles avec des leaders mondiaux de la filière thermique, comme Guangdong Engineering and Design Institute (GEDI), qui réalise la conception de la centrale, ou Dongfang, fournisseur de la turbine.