Selon le Figaro, EDF aurait de visées sur l'électricien public grec DEI, que le gouvernement d'Athènes a l'intention de privatiser contre environ deux milliards d'euros. A cette fin, ajoute le quotidien, le PDG du groupe électronucléaire français aurait rencontré, lundi, le Premier ministre grec Antonis Samaras.

L'an dernier, le chiffre d'affaires de DEI s'est tassé de 0,2% à 5,97 milliards d'euros, et son excédent brut d'exploitation (EBITDA, selon l'acronyme anglais) a baissé de 12% à 881,6 millions, soit une marge en baisse de 1,9 point de pourcentage à 14,8%. A titre de comparaison, en 2013, la marge d'EBE d'EDF est restée stable à 22,2%.

Le résultat avant impôts avant impôts a chuté de 67,3% à 34,9 millions, le profit net consolidé basculant dans le rouge (- 225,3 millions) en raison principalement d'éléments exceptionnels fiscaux.

DEI supporte aussi une lourde dette (cinq milliards d'euros environ, selon le Figaro) ainsi que 600 millions d'euros environ de factures impayées. Dans son ensemble, la société n'intéressait guère les investisseurs.

Athènes aurait donc décidé d'isoler la partie 'saine' du groupe, soit la branche de génération de courant via des centrales hydrauliques, au lignite et au gaz naturel. Dotée d'un portefeuille de '2.400 mégawatts en unités de gaz naturel', selon le Figaro, cette entité serait valorisée de 1,5 à 2 milliards d'euros.

Du côté du bilan, en 2013, la dette nette d'EDF a baissé de 3,7 milliards d'euros à 35,5 milliards d'euros, soit 2,1% l'EBE contre 2,4 x en 2012.

D'autres énergéticiens européens, comme l'allemand RWE, seraient également sur les rangs, indique aussi le Figaro.


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