En repli de 1,58% à 22,375 euros, EDF accuse la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par les tensions persistantes sur le prix de l'électricité nucléaire. Selon Les Echos, en effet, la saga des tarifs de l'électricité n'est pas terminée. L'an dernier, la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, avait gelé la hausse des tarifs réglementés pourtant promise l'année précédente, et avait avancé la mise en oeuvre d'une réforme du mode de calcul du tarif, afin d'en limiter la hausse pour les consommateurs, rappelle le quotidien.


Cette année, les acteurs attendaient de connaître le nouveau mode de calcul d'une part substantielle des tarifs de l'électricité: le prix auquel EDF doit vendre à ses concurrents une partie de sa production nucléaire, contrepartie à son monopole de production. Alors que ce nouveau mode de calcul aurait dû être avalisé dès fin 2013, le projet de décret soumis à la consultation de Bruxelles est toujours en débat.

Bruxelles s'inquiéterait des conséquences du nouveau mode de calcul de l'Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) sur la concurrence dans la production d'électricité.

D'après Les Echos, EDF, lui, constate son manque à gagner: sans nouveau texte validé, ce tarif de l'Arenh est resté stable l'an dernier, à 42 euros le mégawattheure (MWh), et "il n'y aura pas de mouvement au 1er juillet", indique-t-on au ministère.

C'est bon pour le pouvoir d'achat des consommateurs, moins pour les comptes d'EDF, qui réclame à terme un Arenh autour de 52 euros/MWh pour couvrir ses coûts, souligne le quotidien.

Selon ce dernier, le tarif réglementé de l'électricité devrait, néanmoins, augmenter au 1er août, date traditionnelle de la revalorisation annuelle. Tous les fournisseurs, EDF en tête, attendent en outre une décision du Conseil d'Etat sur l'obligation, ou non, de couvrir les coûts d'EDF dans le cadre de la nouvelle méthode de calcul des tarifs.