En prenant encore 6% ce midi, l'action EDF retrouve, vers 12,2 euros, le niveau qui était le sien avant son décrochage de lundi. Au terme de sa première séance de la semaine, l'action avait en effet perdu 11% après l'annonce de restructurations et d'une augmentation de capital de quatre milliards d'euros. Mais depuis, des spéculations sur une éventuelle “taxe carbone” soutiennent le titre.

En effet, les spéculations sur la “taxe carbone” (soit le CO2) sont de retour. Lundi, lors de la conférence Environnement 2016, le président de la République, François Hollande a notamment procédé à des annonces sur le CO2. “La France doit montrer l'exemple, elle s'engagera unilatéralement à donner au carbone un prix plancher”, a notamment déclaré M. Hollande. De plus, Paris plaide au niveau européen pour l'instauration d'un prix minimal de la tonne de CO2 d'environ 30 euros, à comparer avec un cours actuel de l'ordre de 6,6 euros/EUA.

Or le CO2 entre dans la formation des prix de l'électricité. Son poids est en toute logique plus important dans le prix de l'électricité “thermique” provenant des centrales à lignite et à charbon, et dans une moindre mesure à gaz, que dans le nucléaire.

Si les centrales utilisant le charbon sont peu nombreuses en France (cinq environ), elles le sont bien davantage en Allemagne et dans d'autres pays limitrophes dont les réseaux électriques sont interconnectés. En poussant à la fermeture des centrales à charbon, une éventuelle hausse du CO2 pourrait donc tirer les prix de l'électricité de de gros, des plus déprimés actuellement, vers le haut.



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