(Actualisé avec communiqué d'EI Towers, §2)

MILAN, 17 avril (Reuters) - EI Towers a renoncé à son offre sur son concurrent Rai Way, a déclaré vendredi une source au fait du dossier, en raison de l'opposition politique qu'elle suscite et des obstacles réglementaires.

EI Towers a fait savoir ensuite dans un communiqué qu'il avait retiré le dossier déposé auprès de l'autorité de la concurrence au sujet de cette offre, ce qui constitue un premier pas vers un retrait qui pourrait être officialisé mercredi prochain à l'occasion d'une réunion de son conseil d'administration.

Cette décision est un revers pour l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi, qui contrôle EI Towers par le biais de son groupe Mediaset et qui voulait créer un seul opérateur dans le domaine des antennes-relais de radio-télévision.

EI Towers avait lancé en février une OPA hostile de 1,2 milliard d'euros sur Rai Way mais Rome avait réagi en exigeant que 51% au moins du capital de la cible restent aux mains de l'Etat.

EI Towers avait alors dit qu'il était prêt à accepter 40% seulement de Rai Way. La question semble à présent close depuis que le télédiffuseur national Rai a déclaré jeudi que sa participation de 65% dans Rai Way était "stratégique", excluant de fait toute éventualité de la vendre.

"La déclaration de la Rai enterre toute possibilité d'une nouvelle offre sur Rai Way", a dit la source à Reuters.

La Rai n'exclut pas des fusions ou des acquisitions à l'avenir car elle a également dit jeudi qu'elle appuyait le projet de Rai Way de renforcer sa position sur le marché par de tels moyens.

L'opération aurait aligné l'Italie sur des pays tels que la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne en créant un acteur unique dans le segment des antennes relais de radio et télédiffusion et en générant des économies.

(Claudia Cristoferi; Wilfrid Exbrayat et Patrick Vignal pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Mediaset SpA, Ei Towers SpA, Rai Way SpA