SAVIGNÉ-L'ÉVÊQUE (awp/afp) - Quelque deux cents riverains et de nombreux élus ont manifesté samedi après-midi dans la Sarthe contre les nuisances sonores provoquées par la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) Le Mans-Rennes, a constaté un photographe de l'AFP.

"LGV = Santé en danger", "Ligne Grande Vitesse = Ligne Grand Vacarme" ou "Rendez le calme que vous avez pris", clamaient les pancartes brandies par les manifestants, vêtus de gilets jaune fluo et montés sur un pont surplombant la LGV.

Accompagnés de maires et de parlementaires à écharpes tricolores, ils ont hué le passage des trains et tiré des fumigènes.

"Beaucoup de gens sont désespérés: leur santé est en danger, ils sont dépressifs, ils n'en peuvent plus, mais ils ne sont pas là aujourd'hui, ils n'ont pas eu le courage de venir", a déclaré Laure Artru, membre du collectif de représentation des intérêts de riverains (CRI).

"Eiffage n'a pas fait son travail, Eiffage n'a pas mis les protections sonores prévues, Eiffage n'a pas enterré les lignes là où elle aurait dû, donc il faudrait qu'Eiffage paye et ça va coûter très cher", a-t-elle lancé, à l'intention d'Eiffage Rail Express (ERE), constructeur et gestionnaire de la LGV.

SNCF Réseau a confié à ERE jusqu'en 2036 l'entretien et le renouvellement de la LGV, qui permet de relier Paris à Rennes en moins d'une heure et demie depuis juillet 2017.

Les manifestants demandent notamment la réduction de la vitesse des TGV à 250 km/h pour en réduire le bruit et la mise en place de protections acoustiques.

Ils ont accroché un faux cadavre aux barrières du pont avec une pancarte "La LGV m'a tué" autour du cou.

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