La cotation d'Areva est suspendue à compter du mardi 15 août à l'ouverture du marché à 9h, à la demande de la société et jusqu'à nouvel avis, précise l'opérateur boursier.

L'offre publique de retrait (OPR) déposée pour le compte de l’Etat était ouverte du 1er au 14 août, au prix unitaire de 4,50 euros.

Dans le cadre de cette offre, l'Autorité des marchés financiers avait fait savoir la semaine dernière que l'Etat avait franchi en hausse, directement et indirectement, les seuils de 95% du capital et des droits de vote (ddv) d'Areva, et en détenait, au 1er août, 97,48% du capital et 97,85% des ddv.

Cela assurait d'ores et déjà à l'Etat la possibilité de lancer une procédure de retrait obligatoire, un retrait de la cote nécessitant la détention d'au moins 95% du capital et des droits de vote d'une société.

A l'issue du plan de sauvetage du spécialiste public du nucléaire, l'Etat français sera le seul actionnaire d'Areva SA, dont les seules fonctions seront de rembourser ses dettes et de financer et gérer les dernières étapes de la construction de l'EPR finlandais.

Le processus de transfert de l'activité de réacteurs nucléaires (NP) sous le contrôle d'EDF devrait être achevé d'ici fin 2017. Quant au cycle du combustible (mines et traitement de l'uranium), il a déjà été filialisé au sein de NewCo, nouvelle entité contrôlée elle aussi par l'Etat.

(Dominique Rodriguez, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Electricité de France, Areva