Ce surcoût est la conséquence d'une décision de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a demandé à EDF de reprendre huit soudures sur l'enceinte de confinement du réacteur avant l'entrée en service de l'EPR.

L'électricien, qui a opté pour l'utilisation de robots pilotés à distance, se fixe pour objectif que l'ASN valide ce mode d'intervention au plus tard à la fin de l’année 2020, date à laquelle EDF pourra engager les travaux.

"Le calendrier prévisionnel de mise en oeuvre du scénario privilégié de reprise des soudures de traversées conduit, si l'objectif mentionné ci-dessus s'agissant de la validation par l'ASN est respecté, à prévoir une date de chargement du combustible à fin 2022 et à ré-estimer le coût de construction à 12,4 milliards d'euros, soit une augmentation de 1,5 milliard d'euros", écrit EDF dans un communiqué publié mercredi.

Dans l'éventualité où l'ASN ne validerait pas cette méthode, EDF s'est doté d'un plan B" fondé sur un démontage des tuyaux qui entraînerait un surcoût supplémentaire de 400 millions d'euros et un nouveau report d'un an.

Après avoir perdu plus de 1% à la suite de cette annonce, le titre EDF ne reculait plus que de 0,4% à 9,504 euros à 9h51.

Le réacteur EPR en construction dans la Manche depuis 2007 devait initialement entrer en production en 2012 pour une facture estimée autour de 3,5 milliards. Cumulant les retards, le calendrier n'a pu être tenu.

EDF rencontre également des difficultés sur le chantier du site EPR d'Hinkley Point C, en Grande-Bretagne, dont la facture finale devrait gonfler d'environ deux à trois milliards de livres sterling supplémentaires (entre 2,14 et 3,27 milliards d'euros) pour un coût global estimé entre 21,5 et 22,5 milliards de livres (entre 24,2 et 25,3 milliards d'euros).

(Dominique Vidalon et Geert de Clercq, avec Henri-Pierre André et Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)