EDF avait indiqué en novembre 2016 qu'il souhaitait diviser par plus de deux la facture de l'EPR, pour la ramener à quelque cinq milliards d'euros, grâce à une version améliorée du réacteur qu'il envisage de mettre en service en France à partir des années 2030.

Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de l'ingénierie et des projets "nouveau nucléaire" de l'électricien public, avait alors précisé que l'objectif était de rendre l'EPR "moins cher (...) que la moins chère des énergies renouvelables qui puisse être installée au même endroit".

"Au moment où j'ai prononcé cette phrase, la cible était moins chère que tout ce qui existait en matière de renouvelables à ce moment-là (...). Je ne positionne pas aujourd'hui les énergies renouvelables en concurrentes du nucléaire", a-t-il déclaré mardi lors d'un séminaire avec la presse.

"Les énergies renouvelables suivent une courbe de croissance de leurs coûts extrêmement significative (...). Notre but dans le nouveau nucléaire est surtout de montrer qu'il est significativement compétitif par rapport à toute alternative fossile", a-t-il ajouté.

EDF, qui doit prendre en fin d'année le contrôle de l'activité réacteurs d'Areva - constructeur de l'EPR -, travaille sur le design global d'un nouveau modèle du réacteur, une phase qui s'achèvera en 2019.

Xavier Ursat a également indiqué qu'EDF discutait avec de nombreux pays intéressés par l'EPR, parmi lesquels la Chine - où deux réacteurs de ce type sont déjà en construction -, l'Inde, l'Afrique du Sud et l'Arabie saoudite.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)