Une audience est fixée au mardi 10 octobre au tribunal de grande instance de Paris, a précisé l'association antinucléaire dans un communiqué.

"Il (...) s'agit là probablement de la dernière chance d'éviter une irresponsable mise en service de l'EPR avec sa cuve défectueuse et la perspective d'une catastrophe touchant l'Europe entière", selon l'Observatoire du nucléaire, qui demande la désignation d'un expert indépendant.

L'ASN a donné fin juin un feu vert de principe à la mise en service de la cuve de l'EPR de Flamanville - avant un avis définitif prévu en octobre -, prévenant toutefois que le couvercle de cet équipement ne pourrait pas être utilisé au-delà de 2024.

Le gendarme du nucléaire français avait exigé une longue série de contrôles de la part d'EDF et d'Areva après la découverte fin 2014 d'une trop forte concentration en carbone dans certaines zones de la cuve de l'EPR, qui risquait de compromettre la résistance et donc l'aptitude au service de ce composant vital du réacteur.

L'ASN n'a pas souhaité commenter le recours de l'Observatoire du nucléaire.

(Geert De Clercq et Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)