PARIS (awp/afp) - Le président LREM de l'Assemblée nationale, François de Rugy, s'est dit dimanche "déçu" que "depuis des années", les échéances de sortie du nucléaire soient "sans cesse repoussées", déplorant que "les gouvernements (aient) cédé aux pressions d'EDF".

Nicolas Hulot a annoncé mardi que la France ne tiendrait vraisemblablement pas l'objectif de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2025, contenu dans la loi de transition énergétique adoptée en 2015 et qu'Emmanuel Macron promettait d'appliquer.

"Je suis déçu que depuis des années on ait sans cesse repoussé les échéances", a réagi M. de Rugy sur BFM TV.

"Dans cette loi il y avait l'objectif de baisser la part du nucléaire. Pendant cinq ans, malheureusement, EDF n'a rien voulu faire et les gouvernements ont cédé aux pressions d'EDF", a dénoncé l'ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts.

Selon lui, "il faudra donner des instructions plus claires à EDF que ce qui avait été fait".

"En tant que président de l'Assemblée nationale et en tant que député, j'en ai ras le bol des lois d'affichage", a lancé l'élu de Loire-Atlantique.

"Dans la mesure où la partie de mise en oeuvre n'a pas été faite par le gouvernement précédent, ça se transforme a posteriori en loi d'affichage", a-t-il précisé.

"On ne peut pas rester dans ce système où des lois sont votées mais pas appliquées", a-t-il ajouté.

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