Elior a le vent en poupe. Le titre du groupe de restauration collective et de concession gagne 1,62% à 23,07 euros, au plus haut depuis fin juillet, et s'apprécie en cinq séances de près de 5%. Depuis quelques jours, l'environnement autour d'Elior bruisse de commentaires positifs de plusieurs analystes : ce jeudi, à la mi-journée, c'est ainsi Berenberg qui publiait un compte-rendu d'un récent roadsow avec le management du groupe français. Et les messages passés à cette occasion sont tous positifs.

D'abord, personne ne s'attend à un bouleversement de la stratégie d'Elior avec le changement attendu de patron. Le PDG Philippe Salle a quitté son poste cet été pour rejoindre Foncia et son remplaçant pourrait être connu d'ici l'AG de mars 2018.

Si le capitaine change à la barre d'Elior, la feuille de route va donc rester la même et continuer à être déployée. Ainsi, le groupe va entrer dans une seconde phase avec la fin du "nettoyage" du portefeuille de contrats du groupe qui s'est traduit par la sortie des projets les moins rentables, au prix de quelques points de croissance organique.

Dès lors, Berenberg estime qu'Elior pourrait générer une croissance organique de 3% en 2018 contre 1,4% en 2016 en prenant en compte l'impact des sorties de contrats. Le management de la société a confirmé que les opérations de rationalisation du portefeuille avaient été menées à bien.

En termes de rentabilité, le groupe est sur la bonne voie pour faire croitre sa marge opérationnelle de 20 à 30 points de base cette année. Enfin, Berenberg indique qu'Elior prévoit de finaliser une ou deux acquisitions de taille moyenne dans les prochains mois.

Ces commentaires de Berenberg font écho à ceux de Kepler Cheuvreux qui, en début de semaine, avait indiqué faire rentrer Elior dans sa liste de valeurs françaises préférées. Evoquant les mêmes éléments que Berenberg, le bureau d'études apportait une petite précision sur ses perspectives pour le groupe : l'analyste estimait en effet que les objectifs 2020 pourraient être revus à la hausse en fonction des opérations de croissance externe qui seront menées par Elior. Le groupe prévoit d'allouer un milliard d'euros à des acquisitions dans le cadre de son plan stratégique et Kepler Cheuvreux calculait qu'elles pourraient apporter 500 à 700 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires d'ici 2020.