Elior (+2,64% à 19,53 euros) domine le SBF 120 après avoir signé un début d'exercice 2017/2018 (octobre-septembre) plus solide qu'anticipé. Les investisseurs se montrent donc rassurés de ces performances après les récentes turbulences connues par le groupe, entre le départ de son DG et un avertissement sur résultats. Le chiffre d'affaires du groupe sur la période close fin décembre a ainsi atteint 1,69 milliard d'euros, en croissance de 6,3%. Surtout, la croissance organique est ressortie à 4,7% alors qu'Oddo BHF la voyait à 3,3%, Kepler Cheuvreux à 4,1%, UBS à 3,1% et Berenberg à 3,2%.

L'activité du groupe a notamment bénéficié au premier trimestre d'un effet calendaire favorable, lié au positionnement des congés scolaires de fin 2017 mais qui se retournera au deuxième trimestre, qui a apporté 1,2% de croissance organique supplémentaire, notamment dans le secteur de l'éducation en France. Ce dernier est consolidé dans la division Restauration collective et services d'Elior.

Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de cette activité en France a enregistré une croissance organique de 4,2% au premier trimestre à 579 millions d'euros, soit 34% du chiffre d'affaires total de la division.

Outre l'effet calendaire, Elior a montré une solide dynamique commerciale à l'international en Restauration collective et services. Sa croissance organique hors France s'est élevée à 7% grâce au gain de nouveaux contrats, à la bonne performance des sites existants et à un taux de rétention (c'est-à-dire la capacité d'Elior à garder ses contrats et à les renouveler) solide. Au total, la division Restauration collective et services d'Elior, la plus importante du groupe, a enregistré une croissance organique de 5,7% au premier trimestre à 1,28 milliard d'euros contre un consensus de 3,6%.

Cette surperformance a relégué au second plan la hausse moins forte qu'attendu de la croissance dans la seconde division du groupe, Restauration de concession, qui est ressortie à 2%. Le consensus était de 3,3%. Dans ce domaine, Elior a perdu des contrats en France et en Italie et a souffert de la saisonnalité de certains salons où il assure la restauration.

Elior a achevé de rassurer les investisseurs en réaffirmant ses perspectives annuelles d'une croissance organique d'au moins 3%, d'une stabilité du taux de marge d'Ebitda retraité à périmètre et taux de change constants et d'une légère progression du résultat net par action ajusté.