Forza Enel ! En hausse de 4,16% à 3,79 euros, l'électricien italien se distingue à Milan, soutenu par la promesse de lendemains qui chantent. Dans le cadre d'un nouveau plan stratégique, le groupe a dévoilé un programme de rachat d'actions qui pourrait atteindre deux milliards d'euros et promis de relever son dividende au cours des deux prochaines années. Ces annonces rassurent des investisseurs qui s'inquiètent des conséquences d'un effondrement du gouvernement de Matteo Renzi en cas de défaite du " oui " au référendum constitutionnel du 4 décembre prochain.

Ces annonces jouissent également d'une saveur particulière alors qu'une étude d'Henderson GI publiée hier révélait un ralentissement marqué de la croissance mondiale des dividendes au troisième trimestre. Surtout, Enel rappelle aux investisseurs l'une des caractéristiques des utilities : celle d'être des valeurs de rendement. Une force qui avait été un peu oubliée ces derniers jours, le marché estimant que la hausse des taux longs liée à la victoire de Trump rendait les utilities moins nécessaires dans un portefeuille équilibré. Pour preuve, dans le sillage d'Enel, Engie gagne 1,6%, E.ON, 2,07% et RWE, 1,81%.

Enel a expliqué que les rachats d'actions et la hausse du dividende reflétaient le souhait des actionnaires de bénéficier de l'amélioration de la performance de leur groupe, qui a subi une vaste restructuration ces deux dernières années et reste sous valorisé par rapport à ses concurrentes européens.

Concrètement, l'électricien transalpin entend porter son ratio de dividende à 65% en 2017 puis à 70% en 2018 contre 60% précédemment.

En termes d'investissement, Enel va dépenser 4,7 milliards d'euros au cours des trois prochaines années pour accélérer sa digitalisation. Il prévoit une vaste modernisation de ses réseaux afin qu'ils gèrent les flux intermittents fournis par les énergies renouvelables. Il prévoit également l'installation à grande échelle de compteurs dits intelligents au domicile des particuliers. Enel entend ainsi devenir un leader dans l'Internet des objets, concept désignant la connexion des appareils ménagers à Internet.

Pour financer son retour à l'actionnaire et ses investissements, le groupe a prévu de céder pour trois milliards d'euros d'actifs sur les trois prochaines années, notamment les centrales thermoélectriques. Il compte enfin améliorer sensiblement ses résultats avec une hausse moyenne de 14% par an de son bénéfice net courant et de 5% environ de son excédent d'exploitation.

Au final, Enel semble l'investissement idéal pour l'investisseur-citoyen. Avec l'italien, il participe à l'essor des énergies renouvelables tout en soignant son portefeuille !