Linkebeek (awp/afp) - Le groupe énergétique français Engie s'attend à une stabilité de ses résultats cette année, alors qu'il est engagé dans un vaste plan de transformation pour s'adapter à la transition énergétique, a déclaré jeudi sa directrice générale, Isabelle Kocher.

"En 2017, nous prévoyons des résultats stables par rapport à 2016, ce qui est un petit exploit", alors que le groupe a décidé de se séparer d'environ 20% de son portefeuille d'activité d'ici à 2018, a déclaré la patronne du groupe lors d'un séminaire presse à Linkebeek, près de Bruxelles.

Ce plan de cession de 15 milliards d'euros concerne essentiellement les activités dans le pétrole et le charbon, et plus de 11 milliards de ventes avaient déjà été réalisés mi-2017.

Le groupe a notamment signé un accord au printemps pour céder au britannique Neptune Energy ses activités dans l'exploration et la production d'hydrocarbures, sur la base d'une valeur totale de 4,7 milliards d'euros, dont 1,1 milliard de provision de démantèlement.

L'an dernier, Engie a enregistré une perte nette de 400 millions d'euros et un bénéfice net récurrent --objectif principal du groupe-- de 2,5 milliards d'euros, en recul de 4,3% par rapport à l'année précédente.

Lors de la publication de ses résultats semestriels, Engie avait indiqué viser cette année un résultat net récurrent "en milieu" d'une fourchette comprise entre 2,4 et 2,6 milliards d'euros pour un excédent brut d'exploitation (ebitda) attendu entre 9,3 et 9,9 milliards d'euros, contre 10,7 milliards d'euros l'an dernier.

La directrice financière du groupe, Judith Hartmann, a confirmé jeudi ces objectifs.

Face à la morosité de ses marchés traditionnels, le groupe, détenu à 24,1% par l'État français, a décidé en 2016 de mettre l'accent sur les énergies bas carbone, les services énergétiques, les infrastructures (essentiellement gazières) et les activités à prix régulés ou garantis contractuellement.

afp/rp