Paris (awp/afp) - Engie veut encore plus internationaliser ses activités de services énergétiques aux professionnels et compte sur ce segment pour augmenter fortement ses marges d'ici la fin 2018, a indiqué vendredi sa directrice générale Isabelle Kocher.

Actuellement, Engie réalise la moitié de ses 13,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans les services aux professionnels en France, et il a identifié un groupe de pays dans lequel il veut devenir "un leader", a-t-elle détaillé lors d'une rencontre avec la presse.

"Nous avons de grandes ambitions. (...) C'est un énorme espace de croissance qui s'ouvre", dans la gestion d'infrastructures et des bâtiments, a estimé Mme Kocher.

Dans ces activités moins gourmandes en capitaux, le groupe veut aussi augmenter de 50% ses marges d'ici 2018, après une croissance régulière de 8% par an de son résultat opérationnel courant ces six dernières années, a indiqué Mme Kocher.

Parmi les pays porteurs visés par Engie figurent l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Brésil ou le Mexique, qui viendraient compléter ceux où le groupe estime être déjà en position de leader (France, Belgique, Italie, Chili, Royaume-Uni, etc.).

Ce développement sera porté par les quatre entités spécialisées du groupe: Cofely (services énergétiques), Ineo (installations électriques), Axima (froid et air) et Endel (entretien en milieu industriel).

Pour se développer, Engie veut dupliquer la stratégie qu'il emploie depuis que les services sont devenus, il y a deux ans, un axe majeur de son plan d'adaptation à la transition énergétique, avec un mix d'acquisitions ciblées et de développement commercial.

Engie a par exemple récemment racheté la société britannique de services de rénovation des bâtiments Keepmoat Regeneration, ou encore les sociétés américaines Ecova, Opterra ou GreenCharge Networks.

Ces opérations "sont toujours ciblées: ce sont des opérations qui ont vocation à nous apporter de nouvelles géographies, plus de densité dans une géographie, ou une technologie particulière", a détaillé M. Kocher.

Au total, le groupe envisage de réaliser 2 milliards d'euros d'acquisitions d'ici la fin 2018, dont l'essentiel dans les services.

Le secteur est porté par la réglementation qui contraint de plus les collectivités et les entreprises à réduire leur consommation d'énergie, mais aussi par le développement du numérique qui permet aux groupes comme Engie, mais aussi ses concurrents EDF, Vinci ou Bouygues, d'élargir la palettes de solutions qu'ils peuvent proposer, dans l'éclairage, la sécurité, la mobilité, etc.

afp/al