Milan (awp/afp) - Le géant pétrolier et gazier italien Eni a annoncé vendredi avoir enregistré au premier trimestre un recul de 2% de son bénéfice net, à 946 millions d'euros, un résultat néanmoins supérieur aux attentes.

Selon le consensus Bloomberg, les analystes tablaient sur un bénéfice de 812 millions d'euros.

Son bénéfice net ajusté - un indicateur scruté de près par le marché, qui exclut des éléments volatils et exceptionnels - a lui bondi de 31%, à 978 millions d'euros, un peu moins bien qu'attendu (1 milliard).

Le chiffre d'affaires a lui reculé de 0,6% à 17,932 milliards d'euros, largement en dessous des attentes puisque les analystes pronostiquaient 20,39 milliards.

La production d'hydrocarbures a atteint 1,867 million de barils par jour (mbj)sur le trimestre, en hausse de 4% par rapport à il y a un an.

Le groupe pétrolier et gazier prévoit une hausse annuelle moyenne de sa production de 3,5% d'ici 2021, avec même un pic à 4% cette année. La production devrait ainsi atteindre 1,9 mb/j en 2018.

Cette hausse sera soutenue par le lancement de nouveaux projets et l'optimisation de la production.

Le géant italien a placé l'exploration et la découverte de nouveaux gisements au coeur de sa stratégie, qui s'accompagne parallèlement de la cession d'actifs, prioritairement via la dilution de participations dans des découvertes récentes importantes, comme dans celui de Zohr, en Egypte.

Ces quatre dernières années, Eni a découvert 4,4 milliards de barils.

"Au premier trimestre, les résultats économiques et financiers d'Eni ont été excellents" malgré la hausse des prix du pétrole, s'est félicité le patron d'Eni, Claudio Descalzi, cité dans le communiqué.

"Par rapport au premier trimestre 2017, avec une hausse du prix du Brent de 8% en euros, le bénéfice opérationnel ajusté du groupe a augmenté de 30%", a-t-il ajouté.

"Ces résultats ont été obtenus principalement grâce à une hausse de la production d'hydrocarbures", a précisé M. Descalzi.

Il a noté que le groupe avait poursuivi sa politique d'"optimisation de (son) portefeuille d'actifs avec l'entrée aux Emirats arabes unis, une des zones les plus productives au monde, et la vente d'une participation supplémentaire de 10% dans le champ de Zohr en Egypte".

Fort de ces résultats, le groupe, comme annoncé en mars lors la présentation de son plan stratégique 2018-2021, a confirmé viser une neutralité financière à un prix du Brent à 55 dollars le baril.

afp/jh