Le bénéfice net part du groupe d'Eni a plié tant au 3e trimestre (- 57% à 1,7 milliard d'euros ; 0,48 euro par action) que sur les neuf premiers mois de l'année (- 36,7% à 3,7 milliards ; 1,02 euro par action) en raison d'éléments fiscaux exceptionnels et de plus-values de cessions enregistrées l'an passé. En données ajustées cependant, des progressions respectives de 2,5% et 3,2% sont constatées. En outre, le cash-flow opérationnel s'est sensiblement accru et les prévisions ont été confirmées.

A la Bourse de Milan, l'action Eni grappille 0,2% à 16,4 euros.

La major pétro-gazière dont l'Etat italien est le principal actionnaire a ainsi fait état, au 3e trimestre, d'un cash-flow opérationnel de près de quatre milliards d'euros (+31,6%), du jamais pour cette période depuis cinq ans. De janvier à septembre, le cash-flow augmente de 24% à 9,7 milliards.

Le directeur général Claudio Descalzi estime que cette 'excellente génération de cash' découle de la stratégie récemment mise en place par le groupe. Il a réitéré les objectifs à moyen terme dévoilés lors de la journée investisseurs organisée l'été dernier.

Les investissements se sont limités à 3,1 milliards sur le trimestre et 8,6 milliards sur neuf mois.

La producton d'hydrocarbures a diminué de 4,7% au 3e trimestre, à 1,576 millions de barils d'équivalent-pétrole/jour (Mbep/j), et de 3,2% sur neuf mois à 1,581 Mbep/j.

La division Gaz & Electricité a réduit des deux tiers ses pertes après la renégociation de ses contrats d'approvisionements gaziers. La branche Raffinage & distribution a renoué avec les profits, et l'absence des pertes liées à la filiale Saipem joue aussi.

'Je suis convaincu que notre stratégie et les résultats qui en découleront sont la meilleure manière d'assurer la rentabilité et la solidité financière d'Eni dans un contexte de baisse des prix', a ajouté M. Descalzi.

Le ratio d'endettement sur fonds propres reste inchangé à 25%.

Eni a aussi confirmé ses prévisions malgré la récente baisse subie par le baril de brut sur les marchés internationaux. La production du groupe devrait cette année être proche de celle de 2013 (hors cessions dans l'Arctique russe). Les ventes de gaz devraient légèrement baisser, et les volumes de raffinage aussi étant donnée la conjoncture.

Cependant, le budget d'investissement sera inférieur à celui de 2013 (12,8 milliards d'euros).

Confirmés eux aussi, les objectifs à horizon 2017 comprennent une croissance moyenne de la production de 3% l'an 'grâce aux nouvelles découvertes', 11 milliards de cessions contre 9 auparavant, des économies de 1,7 milliard d'euros. Le cash-flow opérationnel, soit 11 milliards en 2013, passerait à 15 milliards en moyenne en 2014/2015.


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