Séance houleuse pour Eramet, dont le titre se contracte de 4,6% à 93,21 euros, mais a tout de même bondit de plus de 32% depuis le début de l'année. Les investisseurs sanctionnent la baisse de 8,9% du chiffre d'affaires du groupe minier, ressorti à 714 millions d'euros, et ne semblent pas convaincus par l'annonce d'une progression de ses revenus au terme du deuxième trimestre en séquentiel. Maillon faible de cette publication, la division Manganèse a vu ses revenus se replier de 16% sur un an à 326 millions d'euros.

Eramet a invoqué des arrêts de maintenance programmés au Gabon et en Norvège, lesquels ont eu pour conséquence une diminution des productions de minerai et d'alliages de manganèse de respectivement 7 et 16%.

Les ventes dans la division Nickel ont, elles, reculé de 8% à 166 millions d'euros. Les cours du nickel au LME sont en hausse de 5% en séquentiel, mais les prix sont restés en retrait de 15%, à un niveau anormalement bas de 6,64 dollars par livre en moyenne, a expliqué le groupe, qui souligne cependant un "rebond significatif" desdits prix depuis le mois dernier.

Prudent, il s'attend, on l'a évoqué, à une augmentation du chiffre d'affaires au deuxième trimestre en séquentiel, mais à une stabilité du résultat opérationnel courant entre le deuxième semestre 2013 et le premier semestre de l'exercice en cours, "compte tenu de l'évolution relative des prix du nickel et du manganèse".

Toujours à Conserver sur la valeur, Société Générale a relevé son objectif de cours de 87 à 98 euros. Le courtier a relevé que la demande physique pour le nickel est désormais robuste.

(G.D)