-Perte nette de 370 millions d'euros en 2013 


  -Perte opérationnelle courante de 45 millions d'euros l'an dernier 


  -Chiffre d'affaires annuel de 3,16 milliards d'euros (-8,3%) 


  -Objectif d'amélioration de la productivité de 110 millions d'euros en 2014 


  -Eramet entend poursuivre sa stratégie de diversification de ses ressources de financement 


  Résultats d'Eramet - Exercice 2013 : 


  L'ESSENTIEL: 

Le groupe minier français Eramet (ERA.FR) a accusé une perte nette de 370 millions d'euros en 2013, contre un bénéfice net de 9 millions en 2012, ses comptes ayant été plombés par la crise qui secoue le marché du nickel, dont les effets devraient encore se faire sentir cette année. 


  Eramet a également accusé une perte opérationnelle courante de 45 millions d'euros, à comparer à un bénéfice opérationnel de 153 millions d'euros en 2012. 


  Lors de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, Eramet avait prévenu que son résultat opérationnel courant du second semestre serait nettement inférieur à celui du premier semestre 2013. 


  Le chiffre d'affaires de la branche Nickel a chuté de 22% en 2013, à 704 millions d'euros. 


  La division Manganèse a vu le sien rester stable, à 1,56 milliard d'euros, tandis que celui d'Eramet Alliages a chuté de 9%, à 904 millions d'euros. 


  Pour 2014, Eramet a indiqué que le premier semestre serait marqué par le démarrage de deux grands projets en Côte d'Ivoire et au Gabon. En revanche, le groupe s'attend à ce qu'en début d'année les perspectives économiques et de marchés restent dans la continuité de celles de la fin de 2013. 


  Le groupe se donne comme objectif d'améliorer sa productivité pour un montant de l'ordre de 110 millions d'euros cette année. Il compte également réduire son besoin en fonds de roulement et diversifier ses ressources de financement. 


  LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE: 


  "Nous restons confiants dans les perspectives de marché du nickel. A cet égard, la mise en oeuvre en janvier 2014 de l'interdiction d'exporter du minerai non transformé d'Indonésie est un élément positif pour rééquilibrer le marché. Grâce à l'ensemble des mesures prises pour diminuer les coûts, améliorer la productivité, réduire le besoin en fonds de roulement et réviser les investissements à la baisse, le groupe a terminé l'année avec un endettement net modéré. Simultanément, il a consolidé sa liquidité grâce à la réalisation de plusieurs opérations de financement, et notamment une importante émission d'obligations à 7 ans, pour 400 M?", a déclaré le PDG d'Eramet, Patrick Buffet, cité dans un communiqué. 


  LE CONTEXTE: 


  En novembre, le PDG d'Eramet avait qualifié la crise qui frappe le marché du nickel de "très très violente", évoquant alors d'"énormes" pertes pour la filiale du groupe, SLN, en Nouvelle-Calédonie. 


  Cette situation de crise résulte d'une production excédentaire de minerai de nickel en Indonésie et aux Philippines ces dernières années. Ce minerai est exporté vers la Chine pour y être transformé sous forme de fontes au nickel, destinées à alimenter les producteurs chinois d'acier inoxydable. 


  En 2012, le gouvernement indonésien a annoncé sa décision d'interdire les exportations de minerai de nickel brut à partir de 2014, dans le but de favoriser leur transformation localement. En l'absence d'encadrement strict pendant la période de transition, cette annonce a provoqué, par anticipation, une accélération des exportations indonésiennes et philippines de minerai vers la Chine, et la constitution de stocks importants dans les ports chinois. 


  -Blandine Hénault et Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 60; yann.morellyalcover@wsj.com 


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