Après avoir touché en début de séance un plus haut depuis août 2011, l’action Eramet perd désormais 3,78% à 152,70 euros, victime de prises de bénéfices. L’action du groupe minier progresse toutefois encore de plus de 50% depuis le 1er janvier après avoir connu une accélération à la hausse ces deux dernières semaines dans le sillage des prix du nickel. Ce dernier bondit encore aujourd’hui de plus de 8% à 15 108,90 dollars la tonne.

Les spécialistes s'inquiètent que ce métal soit lui aussi touché par les sanctions américaines comme l'a été l'aluminium. Parmi les personnes et sociétés sanctionnées le 6 avril par Washington figurent en effet Oleg Deripaska et sa société Rusal, le numéro un mondial de l'aluminium. Or, Rusal possède aussi une participation importante dans Norilsk Nickel, second plus important producteur mondial de nickel.

En attendant, la hausse des prix du nickel et des métaux industriel est une bonne nouvelle pour Eramet, qui a enregistré une croissance de 2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à 870 millions d'euros.

A périmètre (cession d'Eurotungstène intervenue en avril 2017 et cession de l'activité recyclage aux Etats-Unis en mai 2017) et change constants, il progresse même de 14%.

Eramet a bénéficié de la forte progression des prix du minerai de manganèse et du cours du nickel au premier trimestre, de respectivement +28% et +29% sur un an. Le groupe minier a en revanche été pénalisé par la baisse de la parité euro-dollar américain (-15 %).

"Les marchés du groupe restent bien orientés en ce début de deuxième trimestre 2018. Le niveau de chiffre d'affaires du premier trimestre ne peut être cependant extrapolé sur l'ensemble de l'année, dans un contexte de volatilité des prix des métaux", a indiqué Eramet en guise de perspectives.