Après une série de déceptions ces derniers trimestres, les investisseurs accueillent favorablement les résultats globalement en ligne avec les attentes d’Ericsson au troisième trimestre. D’autant plus que les analystes continuaient jusqu’à ces derniers jours à réduire leurs estimations. L’action de l'équipementier télécoms bondit pour cette raison de 7,65% à 52,50 couronnes suédoises. Au troisième trimestre, Ericsson a essuyé une perte nette de 4,35 milliards de couronnes suédoises contre une perte de 180 millions un an plus tôt.

Il a aussi dévoilé une perte opérationnelle de 4,8 milliards de couronnes suédoises, à comparer avec un consensus Reuters de -3,5 milliards et un bénéfice de 341 millions de couronnes suédoises au troisième trimestre 2016.

Plus important pour les analystes, le résultat opérationnel corrigé des éléments exceptionnels est ressorti à – 40 million, là où le marché anticipait – 169 millions. Dans le cadre de son programme de réduction des coûts, une charge de restructuration de 2,8 milliards a été comptabilisée ce trimestre, période au cours de laquelle 3 000 postes ont été supprimés. Ericsson cible au moins 10 milliards d'économies en rythme annuel d'ici mi-2018.

Autre indicateur de rentabilité très surveillé, la marge brute ajusté a augmenté de 60 points de base à 30% contre 29,8% pour le consensus.

Les ventes ont pour leur part reculé de 6% à 47,8 milliards, là où le marché visait 47,50 milliards. En comparable, le repli est ressorti à 3%. La dégradation des revenus est bien plus faible qu'au deuxième trimestre où ils avaient reculé de 12%.

S'exprimant sur ses perspectives, l'équipementier télécoms a averti que la croissance au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre serait inférieure à celle constatée historiquement : +25% sur les cinq dernières années. Il vise par ailleurs une marge opérationnelle supérieure à 10% pour son activité de réseaux alors que les analystes anticipent en moyenne 10,8% et qu'elle s'était élevée à 11% au troisième trimestre.

Valeurs citées dans l'article : Ericsson, Nokia Oyj